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La question qui tiraille le MR: faut-il négocier avec la N-VA et reformer un gouvernement fédéral avec elle ?

 
 

Deux hommes s'affrontent pour le poste de président du MR: Georges-Louis Bouchez et Denis Ducarme. Le premier n'écarte pas d'aller à nouveau dans un gouvernement avec la N-VA. Le deuxième ne privilégie pas cette solution. Au carrefour entre les deux événements politiques majeurs du moment, à savoir la présidentielle du MR et les négociations pour un gouvernement fédéral, actuellement menée par Paul Magnette, le journaliste Fabrice Grosfilley a posé quelques questions à un des dirigeants du parti libéral, Benoît Piedboeuf, chef de groupe MR à la Chambre.

Fabrice Grosfilley: La présidentielle du mouvement réformateur se joue sur ce choix entre négocier avec la N-VA ou pas ?

Benoît Piedbœuf: À partir du moment où on veut travailler sur le fond du dossier, on regarde qui est autour de la table et on travaille avec eux in fine, on n'a pas à choisir les interlocuteurs comme certains qui en rejettent. Il faut voir qui veut bien bosser et sur quels thèmes. Et celui qui veut bien bosser, eh bien on travaille avec lui.

Fabrice Grosfilley: Vous bottez en touche un peu facilement, il va quand même falloir choisir si on veut travailler avec la N-VA ou pas. Quelle est votre préférence à vous ?

Benoît Piedbœuf: On est dans un pays démocratique avec des élections qui ont lieu de part et d'autre de la frontière linguistique. Il faut savoir qui est l'interlocuteur. Et si on continue à tergiverser, bientôt l'interlocuteur sera le Vlaams Belang. Et donc, à ce moment-là, on sera devant un mur. Ici, on a encore la possibilité de fonctionner, avec ou sans la N-VA peu importe. Ce qui compte, c'est de voir quelle politique on veut mener.

Fabrice Grosfilley: Vous côtoyez les députés de la N-VA depuis 5 ans au parlement fédéral, ils vous donnent envie de travailler avec eux ou pas.

Benoît Piedbœuf: Ils ont été réglos pendant une grosse partie de la législature. Et puis on a senti le droitisme qui remontait parce que le Vlaams Belang les titillait. On voit ça aussi avec le PS et le PTB.

Fabrice Grosfilley: Vous mettez sur le même plan le PS et la N-VA ?

Benoît Piedbœuf: Le PS et la N-VA n'ont pas beaucoup d'affinités mais on n'en a pas beaucoup plus avec le PS et on vient de s'accorder avec le PS en région wallonne. Il y a quand même moyen de travailler ensemble même si on ne s'aime pas toujours.


 

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