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Grève dans les prisons - Le ministre de la Défense ne convainc pas les syndicats militaires

Grève dans les prisons - Le ministre de la Défense ne convainc pas les syndicats militaires
 
 

(Belga) Les syndicats militaires ont fait part lundi au ministre de la Défense, Steven Vandeput, de leurs nombreuses inquiétudes concernant le recours à l'armée dans les prisons pour répondre au mouvement de grève des agents pénitentiaires. Cette décision pourrait mettre à mal les principales missions de l'armée, s'inquiètent-ils. Seuls environ 40 militaires ont finalement été réquisitionnés pour pallier l'absence d'agents.

Le comité ministériel restreint a décidé dimanche de réquisitionner l'assistance de l'armée afin de "fournir un soutien humanitaire supplémentaire dans les prisons bruxelloises et wallonnes". Il avait d'abord évoqué le déploiement de six pelotons de 30 militaires mais seule une quarantaine de militaires ont été réquisitionnés, confirment plusieurs sources syndicales. Ces militaires font partie de l'unité de Spa détachée dans le cadre de l'opération "Homeland", qui prévoit la surveillance de villes et de points sensibles en Belgique. "Je ne pense pourtant pas que l'OCAM ait revu à la baisse le degré de menace", réagit Gilles Van Oosthuijze, dirigeant responsable du SLFP Défense. "Les militaires réquisitionnés n'entrent pas en contact avec des détenus, cela prouve qu'on n'a pas besoin de personnes avec un entraînement armé pour remplacer les agents en grève." Le recours aux militaires pour ces missions de surveillance menace les autres opérations, notamment à l'étranger, ajoutent les syndicats. "Cela doit rester notre priorité, notamment pour lutter contre le terrorisme", confirme Patrick Descy, secrétaire permanent à la CGSP-Défense. "Si on utilise les militaires pour faire le travail des autres, nous devons alors supprimer des entraînements et nous pourrions annuler certains missions." Les syndicats craignent par ailleurs que le gouvernement les utilise pour casser la grève des agents pénitentiaires, ajoute Gilles Van Oosthuijze. "Le ministre a employé le mot 'réquisition', nous avons donc l'obligation de répondre à la mission imposée par le gouvernement. Mais nous ne savons pas quand elle prendra fin. Nous avons l'impression d'être des bouche-trous." (Belga)


 

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