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Elio Di Rupo, en colère, réagit à "la trahison" du cdH: son discours a surpris un politologue

 
 

Elio Di Rupo, le président du Parti socialiste, était l'invité du RTLinfo 19H ce jeudi. Suite à l'annonce du cdH de se retirer des gouvernements régionaux, l'ancien Premier ministre a répondu aux questions d'Hakima Darhmouch sur la crise politique.

Benoît Lutgen a annoncé vouloir créer une rupture et dénoncer la présence du Parti socialiste au pouvoir depuis 30 ans. Un élément qui a choqué Elio Di Rupo. "Quand il dit qu'on est là depuis 30 ans, eux, le PSC (ndlr: ancien nom du cdH), le cdH, ils sont là depuis 1830. J'ai calculé qu'ils sont là depuis 149 ans. Et c'est vrai que parfois, à la lumière de leur attitude, il serait grand temps qu'ils se retirent. D'ailleurs, c'est parce qu'il y a une grande faiblesse au sein du cdH qu'il a agi comme il a agi", a répliqué le président socialiste.


"Au cdH, il y a eu des affaires"

Elio Di Rupo n'en est pas resté là, et a dénoncé les cadavres dans le placard du cdH. "Au cdH, il y a eu des affaires. Que ça soit à l'égard des déchets avec le ministre Di Antonio, ou que ce soit d'autres situations que je ne vais pas citer… À chaque fois, le Parti socialiste est resté extrêmement correct. Nous n'avons jamais poussé nos partenaires, parce que nous les respectons", a déclaré Elio Di Rupo. "Ce qui est insupportable dans ce qu'il dit, c'est qu'il accuse ses partenaires simplement parce qu'il sent qu'au sein de son propre parti, il y a des divisions et de la faiblesse, et il veut essayer de faire un grand coup médiatique", a-t-il ajouté, visiblement en colère.


"Il reste dans un périmètre de court terme"

Ce matin, sur Bel RTL, le politologue Pascal Delwit a analysé les propos d'Elio Di Rupo dans le RTLinfo 19h de jeudi. Ce qui l'étonne, c'est que le président du PS ne s'est pas projeté bien loin dans le futur et s'est cantonné aux affaires actuelles. "Dans un contexte où, certainement à la Région wallonne du moins, le parti socialiste est amené à siéger sur les bancs de l'opposition au moins jusqu'à la fin de la législature voire au-delà, jusqu'en 2024, je crois qu'il y avait une attente un peu plus prospective. Elio Di Rupo s'en est tenu à des mesures de gouvernance, c'est-à-dire le congrès qui va se tenir le 2 juillet, où sera abordée la thématique du cumul des mandats. Mais il n'est pas sorti de ce périmètre, qui reste un périmètre de court terme", a analysé Pascal Delwit.


 

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