Patrick Dupriez, le co-président d'Ecolo était l'invité de la rédaction de Bel RTL ce lundi matin. Il répondait aux questions de Martin Buxant et évoquait une idée qui n'est pas neuve...
Une semaine de 4 jours au lieu de 5? Cette idée n'est pas neuve et elle était encore soutenue ce matin par le co-président d'Ecolo, Patrick Dupriez.
Martin Buxant: Un de vos objectifs politiques est de passer à la semaine de 4 jours. Comment allez-vous mettre cela en pratique?
Patrick Dupriez: Aujourd'hui, il y a une répartition du travail dans la société, soit environ un quart des gens qui cherchent du travail, qui n'en trouvent pas, qui se sentent exclus du marché du travail et puis il y a une partie de la population qui travaille trop, qui est à la limite du burn-out et cette répartition, elle est injuste. On a une productivité qui augmente sans cesse, de plus en plus de travail qui est fait par des machines et des robots. Il est possible de partager ce travail. Si une entreprise fait le choix de passer à la semaine de 4 jours, on peut engager un travailleur en activant les allocations de chômage, qui aujourd'hui sont payées pour les travailleurs qui ne travaillent pas et permettre d'engager des travailleurs en plus et permettre à chacun d'avoir plus de temps pour sa vie personnelle.
Martin Buxant: Et vous n'avez pas peur justement qu'une semaine de 4 jours se soit mortifère pour l'économie belge. Il n'y a pas plus ouvert que notre économie. Si on passe à 4 jours de travail par semaine. Que vont faire les entrepreneurs et les investisseurs?
Patrick Dupriez: Il y a aujourd'hui 400 entreprises en France qui sont passées à la semaine des 4 jours et qui en sont très heureuses parce qu'elles ont gagné en qualité de travail, en efficacité et en bien être des travailleurs. C'est parfaitement possible sans que cela soit un surcoût pour les entreprises. Par contre, cela permet plus de fexibilité. On a des entreprises où l'on peut travailler 5 jours semaines quelques mois parce qu'il y a un pic et 3 jours par semaine quand il y a moins de travail. Et la flexibilité et la souplesse, c'est très important.
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