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Autopsie des jihadistes à Verviers: "Il n'est nullement question d'avoir fait la fête, dansé et chanté comme l'a écrit la DH"

 
 

Une enquête a été ouverte début de semaine par l'inspection générale des services afin de déterminer ce qui s'est passé le 16 janvier dernier dans la salle d'autopsie où les deux djihadistes, tués lors de l'assaut à Verviers, se trouvaient, a annoncé mercredi le procureur général de Liège, Christian De Valkeneer. C'est dans ce contexte que des photos, moins d'une dizaine selon les autorités judiciaires, ont été prises. Il apparaît, selon le procureur général, que des gens boivent un verre "mais il n'est nullement question, selon les informations en notre possession, d'avoir fait la fête, dansé et chanté au-dessus des cadavres comme l'a écrit la Dernière Heure", a précisé M. De Valkeneer. Les autorités judiciaires et policières ont fermement condamné cet événement qui porte atteinte à la dignité humaine. "C'est un comportement qui n'est nullement acceptable", a ajouté le procureur général. Des légistes, assistants, experts et fonctionnaires de police sont habilités à assister aux autopsies. Selon leur fonction et implication, ils seront sanctionnés de façon disciplinaire ou déontologique "car l'infraction, si elle est avérée, ne tombe pas sous le coup de la loi pénale", a souligné le procureur général. La justice et la police fédérale souhaitent faire toute la clarté sur cette affaire et le temps nécessaire sera pris afin d'y parvenir, a indiqué Claude Fontaine, directeur général de la police judiciaire fédérale, qui a tenu à rappeler "l'engagement et le professionnalisme des enquêteurs de la lutte contre le terrorisme dans le respect des normes déontologiques". Selon les premiers éléments, aucun policier n'a été identifié sur les photos. Le parquet de Liège avait ouvert un dossier dans le cadre de l'opération anti-terroriste qui s'était déroulée le 15 janvier dernier à Verviers et qui s'était soldée par le décès de deux djihadistes. L'enquête devait déterminer si les intervenants avaient agi en état de légitime défense et c'est dans ce contexte qu'une autopsie des deux victimes avait été réalisée.


 

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