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Procès Wesphael: témoignage très émouvant du cousin de la victime

 
 

Partie civile au procès, Bernard Sohet, le cousin de Véronique Pirotton, a livré un témoignage émouvant devant la cour d'assises du Hainaut. L'homme n'oubliera jamais cette terrible journée du 1er novembre 2013 quand il a dû annoncer la mort de Véronique à son fils, Victor, qui est son filleul. Le témoin regrette avoir appris les évènements par la presse et non par la police. Il était très proche de sa cousine depuis l'enfance. Le premier mari de Véronique a aussi été entendu.

Bernard Sohet est le cousin de Véronique Pirotton et le parrain de Victor. "Il y avait une grande complicité entre nous depuis l'enfance. On partait en vacances ensemble, en famille. On avait beaucoup d'affinités, notamment durant notre vie universitaire". Il a décrit la victime comme une femme ambitieuse, intelligente, très intéressée par la lecture et la culture, "très douée dans son domaine".


"Je n'ai jamais ressenti que Véronique rentrait dans une dépression"

En tant que confident, il a vécu les amours de sa cousine. "Elle a rencontré Kosti et est tombée enceinte. On est tous partis en Crète pour baptiser Victor. Elle m'a fait le plus beau cadeau d'être parrain de son fils". Selon le témoin, Véronique s'est remise de cet échec et elle était rayonnante. "Je n'ai jamais ressenti que Véronique rentrait dans une dépression ou se noyait dans l'alcool et je la voyais tous les jours".


Avec Oswald, la relation était "bizarroïde"

Véronique Pirotton a ensuite rencontré Oswald. "Cette relation était bizarroïde, ils n'habitaient pas ensemble et cette relation était en dent de scie. Malheureusement, à partir 2009, j'avais moins de contacts avec elle mais je savais que cette relation n'était pas fabuleuse", poursuit Bernard Sohet. Et puis, Bernard Wesphael est arrivé dans la vie de sa cousine. "Je l'ai appris par Nadine et je ne savais pas qu'il était parlementaire. Véronique m'a annoncé ensuite qu'elle allait se marier d'une manière humoristique, comme dans un jeu télé. Elle aurait aimé que je sois leur témoin car je parle italien". Le témoin a rencontré Bernard Wesphael et il lui paraissait très bien, très correct, amoureux. Sa cousine était aussi amoureuse au début de la relation, "comme à chaque fois". Mais les choses ont dégénéré. "C'est par après que je vais apprendre, par Véronique, ses désarrois avec lui. Elle parlait déjà de divorce, de problèmes financiers et qu'il ne faisait rien de ses journées. Nous étions en mai 2013". Bernard Sohet n'est pas d'accord avec un témoin qui a affirmé que Véronique s'était marié avec un parlementaire pour avoir de l'argent, "elle n'a jamais dit ça".


"J'ai du annoncer le décès à Victor, ce fut la chose la plus douloureuse de ma vie"

Avant la Toussaint 2013, Bernard Sohet avait proposé à sa cousine de l'accompagner à Maastricht pour faire du shopping, avec Victor. "Elle m'a dit qu'elle partait seule à Ostende, pour une nuit". Le témoin a ensuite appris par son filleul que Bernard Wesphael avait rejoint Véronique Pirotton sur la côte belge. Bernard Sohet a appris le décès de sa cousine le 1er novembre. C'est la soeur de Véronique, Nadine, qui l'a appelé au petit matin. "Je suis allé chez Nadine, où se trouvait Victor mais aussi la police, mais on ne savait rien sur la mort de Véronique. J'ai dû annoncer le décès à Victor, ce fut la chose la plus douloureuse que j'ai du faire de ma vie car Victor a hurlé", craque le témoin.


"On apprenait tout par la presse et pas par la police"

Bernard Sohet, qui trouve indécent que l'accusé nomme toujours sa cousine "Mme Pirotton" depuis le début du procès, s'est rendu à Ostende avec Nadine, Victor, Elise Goffin et Kostantinos, toutes parties civiles au procès. "Nous avons été accueillis par des policiers et on s'est dit que la mort n'était pas naturelle. Nous sommes allés à Bruges et on a vu Véronique, son visage couverts de coups". Victor n'a pas pu dire au revoir à sa maman. C'est le lendemain, via les médias, que les parties civiles ont appris que Bernard Wesphael était incarcéré. "Tout s'est enchainé, la presse a pris possession du sujet et ce fut très pénible. A chaque fois, on apprenait tout par la presse et non par la police. On a été pris dans un engrenage car le sujet "intéressait" le public".


Pas de problèmes d'alcool

Le témoin n'a jamais constaté de problèmes d'alcool chez sa cousine et n'a jamais entendu parler de viol durant la jeunesse de sa cousine. "C'était une dame équilibrée et intelligente qui était toujours là pour me réconforter. Je pouvais toujours compter sur elle et elle me manque". Konstantinos, la père du fils de Véronique Pirotton, a eu des difficultés à s'exprimer devant la cour. L'homme a usé de sa langue natale, le grec. Il a surtout parlé de son fils, "un gamin détruit". Depuis les faits, l'homme est revenu en Belgique pour encadrer son fils âgé de 17 ans. "Victor va mal, il est dans sa bulle et je suis content qu'il ne soit pas venu à ce procès avec tout ce qu'on entend sur sa maman", ajoute Bernard Sohet.


 

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