L’opposition wallonne au CETA, c’est aussi pour défendre nos agriculteurs. Et c’est de cela dont nous a parlé Frédéric Moray ce matin dans sa chronique 90 secondes pour comprendre.
Les Etats généraux de l’agriculture ont lieu aujourd’hui, avec notamment un colloque autour de la question: Qu’est-ce qui empêche les agriculteurs de dormir ?
En premier lieu, c’est l’Europe. Les exigences imposées par l’Union européenne ne sont tout simplement pas réalisables selon 90 % des agriculteurs interrogés.
Et ils sont autant à penser que l’ouverture des frontières génère trop de concurrence déloyale.
Conséquences : les prix n’atteignent pas des niveaux suffisamment élevés pour rentabiliser l’exploitation.
Certains agriculteurs vivraient avec moins de 1000 € par mois
40 % des agriculteurs belges ont répondu à une étude menée par Fedagrim auprès de 1100 agriculteurs. Fedagrim, c’est la fédération belge des fournisseurs de machines, bâtiments et équipements pour l'agriculture, l’horticulture, l’élevage de bétail et le jardinage en Belgique.
Autre constat de cette étude, les agriculteurs travaillent en moyenne 68 heures par semaine. 23% d'entre eux affirment même être à la tâche plus de 80 heures.
Seul point positif de cette étude : l'agriculteur aime son métier. Plus de 9 personnes interrogées sur 10 l’ont déclaré. 76% en sont également fiers. Pourtant, moins de la moitié d'entre eux souhaiteraient que leurs enfants deviennent agriculteurs plus tard.
Le secteur agricole belge existera-t-il encore dans 10 ans ?
La conclusion des réponses à cette question est terrible : il est impensable mais pas improbable que le secteur disparaisse dans les 10 ans. Seul 3 % des agriculteurs recommanderaient leur métier pour l’avenir.
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