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Victime du syndrome du bébé secoué, Tom, 4 mois, a perdu la vie: "Je vois mon fils blanc, les yeux hagards", se souvient Bertrand

Victime du syndrome du bébé secoué, Tom, 4 mois, a perdu la vie: "Je vois mon fils blanc, les yeux hagards", se souvient Bertrand
© Image d'illustration - Pixabay
 
 

La France lance une campagne de prévention pour sensibiliser au syndrome des bébés secoués. En Belgique, on estime qu'il y a entre 20 et 30 cas par an. Parmi ces bébés, 1 sur 5 décède. Et quand ils survivent, les séquelles sont dramatiques. En 2014, Bertrand a perdu son fils Tom, âgé de 4 mois. Il a été victime du syndrome du bébé secoué.

"Stop bébé secoué". La France lance une nouvelle campagne de prévention. Chaque jour en France, un bébé est victime du syndrome du bébé secoué. Chez nous, on estime entre 20 et 30 le nombre d’enfants secoués par an en Belgique. En 2020, 3 cas ont été recensés via "SOS Enfants" et pour la fédération Wallonie Bruxelles. Mais certains pédiatres pensent qu’avec le confinement, les chiffres sont peut-être sous-estimés, car pas pris en charge. Un bébé secoué sur 5 décède.

Ce geste violent entraîne des lésions cérébrales graves qui conduisent au décès dans un cas sur dix et les trois-quarts des petits survivants en garderont de lourdes séquelles - comme des déficiences intellectuelles, visuelles ou motrices, ainsi que des troubles du comportement, de la parole ou de l'attention.

Je retrouve Tom à l'hôpital intubé

Bertrand a perdu son fils Tom en 2014. Le bébé a été victime de maltraitance de la part de sa nourrice. Après avoir été secoué à plusieurs reprises, il est décédé à l’hôpital. Au micro de Fanny Linon pour Bel RTL, il se confie sur ce drame.

Un soir de septembre 2014, alors qu'il se trouve chez la nourrice pour récupérer son fils, il constate un problème. "Je vois mon fils blanc, les yeux hagards. Il ne réagit pas comme d'habitude", se souvient-il. Le père de famille se rend chez le pédiatre dans la soirée. Le médecin conclut alors à une rhino-pharyngite.

Quelques jours et quelques examens plus tard, Tom fait un arrêt cardiaque chez sa nourrice. "Je rentre dans la maison, je vois mon fils nu avec une couche, jambes et bras écartés. Un pompier était en train de lui faire un massage cardiaque", raconte-t-il. Son cœur repart, direction l'hôpital en réanimation. "Je retrouve Tom à l'hôpital intubé, des électrodes partout. Il est branché à un respirateur et est dans un coma profond", témoigne Bertrand.

Après deux jours d'examen, le diagnostic tombe. "L'infirmière me convoque pour m'annoncer que mon fils a été maltraité, secoué au moins 3 fois et cette maltraitance s'appelle le syndrome du bébé secoué", explique-t-il.

Un acte de maltraitance

Dix jours plus tard, les médecins leur annoncent que Tom est en mort cérébrale. "La conclusion est évidente. Il va falloir décider avec mon épouse de le débrancher", souffle le père de famille.

Tom décède le 12 octobre 2014. Les parents portent plainte contre la nourrice. 4 ans plus tard, elle est condamnée à 7 ans de prison ferme et 5 ans d'interdiction d'exercer. 

Le syndrome du bébé secoué est un acte de maltraitance. "Le bébé secoué est un enfant que vous attrapez par ses bras et que vous secouez violemment de l'avant vers l'arrière", éclaire Dominique Biarent, chef des soins intensifs à l'hôpital Reine Fabiola. Il s'agit souvent du parent d'un nourrisson qui ne sait plus quoi faire pour calmer les pleurs de son bébé et perd le contrôle. Pour éviter cela, les pédiatres de l'ONE conseillent les parents lors de consultations. Plus d'informations à retrouver ici. 


 

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