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Plusieurs véhicules vandalisés à Binche : "C’est la troisième fois que ça m’arrive"

Plusieurs véhicules vandalisés à Binche : "C’est la troisième fois que ça m’arrive"
 
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Plusieurs riverains ont retrouvé ce mardi matin leur voiture en bien mauvais état. Vitres brisées, rétroviseurs arrachés, les dégâts sont nombreux. La police confirme ces actes de vandalisme mais n’a pas de suspect en vue.

C’est une bien mauvaise surprise qui a réveillé Denis (nom d’emprunt, car il ne veut pas être reconnu) ce mardi matin. Le Binchois a retrouvé la lucarne arrière de son véhicule complètement brisée. "J’ai été réveillé vers 3h30, j’avais les fenêtres ouvertes, j’ai vu des lumières et c’était la police qui m’avertissait que mon véhicule avait été vandalisé". Les photos qu’il nous a envoyées via le bouton orange Alertez-nous ne laissent pas de place au doute : le geste était intentionnel. Et il est furieux : il a du prendre des calmants lorsqu’il a appris la nouvelle.


"Une "bande" a sévi dans plusieurs quartiers"

Denis n’a pas hésité en voyant l’ampleur des dégâts. Après avoir contacté son assurance et sécurisé sa voiture, il s’est rendu au poste de police de Binche, pour porter plainte. Et là, stupeur : la salle d’attente du commissariat était bondée. "Je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul. Apparemment, une "bande" a sévi dans plusieurs quartiers de Binche", nous précise l’homme de 44 ans.

Contactée par nos soins, la police de Binche confirme avoir reçu plusieurs plaintes du même type mardi matin. "Durant la nuit de lundi à mardi, on a recensé 5 ou 6 faits similaires dans les rues de Binche", rapporte Laurent Raspe, chef de corps à la zone de police Binche-Anderlues. Les propriétaires des véhicules sont venus déplorer des détériorations identiques à celles rapportées par Denis : griffes, vitres brisées, ou encore rétroviseurs arrachés.

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Trois fois en six ans

Et le sort semble s’acharner sur Denis, qui n’en peut plus. "En six ans, c’est la troisième fois que ça m’arrive. Une fois, j’ai retrouvé ma voiture complètement cassée, une fois volée et cramée dans les campagnes. Et ici, c’est un carreau cassé". Le Binchois doit pourtant rejoindre son lieu de travail tous les jours à La Louvière. Sans voiture, il ne sait rien faire car il travaille en horaires décalés. "Ma petite voiture, je l’ai payée 1000 euros. C’est mon instrument de travail. A cause d’une vitre arrière brisée, moi je suis dans les embarras".
Denis a fait faire un devis par la société Carglass pour réparer les dégâts. Il doit payer 690 euros. C’est trop pour lui, et il n’arrive pas à trouver des pièces en occasion. "Du coup, ma voiture est bonne pour la casse", déplore-t-il.

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Une violence gratuite inhabituelle

La police de Binche est rarement confrontée à des faits tels que ceux-ci. "Ils sont tout à fait ponctuels", affirme Laurent Raspe. "Binche est habituellement une ville paisible où il fait bon vivre. Un fait comme celui-ci provoque tout de suite l’émoi. Ça n’arrive pas souvent dans les quartiers". De plus, impossible pour l’instant de faire le lien entre les différentes plaintes, même si tout porte à croire qu’elles sont liées. Et il y a une raison, qui a d’ailleurs intrigué la police : ces actes de vandalisme n’ont pas eu lieu au même endroit. "On est un peu surpris, car ce ne sont pas des rues contiguës".


Pas de profil recherché

Il n’y a aucun témoin, on ne sait donc pas identifier le ou les suspects potentiels. "On ne sait pas du tout à qui on a affaire. Cela peut être le fait d’une personne ou d’un seul groupe de personnes. Mais ça peut aussi être trois groupes différents", déplore le chef de corps. La police fait en tout cas tout ce qui est en son pouvoir pour être sur le terrain autant que possible. "Toutes les nuits, des équipes sont en patrouille. Dès qu’on a quelque chose, on se rend sur place". Malheureusement, il est souvent déjà trop tard.


 

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