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Valérie et David achètent des vêtements à un soi-disant grossiste sur Facebook: "On s'est fait avoir"

Valérie et David achètent des vêtements à un soi-disant grossiste sur Facebook: "On s'est fait avoir"
 
 

Le couple espérait faire une bonne affaire en s'adressant à un vendeur en gros sur Facebook. L'homme a empoché leur argent et n'a plus donné de nouvelle.

Valérie et David, 44 ans, de Strépy-Bracquegnies (La Louvière), se sont laissé tenter par une offre alléchante sur Facebook : des vêtements de marque nettement moins chers qu'en magasin. Le vendeur ? Un certain "Jean-Marie" se présentant comme "grossiste", et qui publie des photos d'articles en tout genre sur sa page. "Nous nous sommes fait avoir", nous a écrit David via le bouton orange Alertez-nous. Un mois après avoir passé commande, rien n'est arrivé chez eux.

Une offre qui répondait à leurs attentes

Valérie et David n'ont pourtant pas d'argent à gaspiller. Elle est mère au foyer, lui touche des indemnités de la mutuelle depuis trois ans. Il ne peut plus exercer son métier de mécanicien à cause de graves problèmes aux épaules. David est père de trois enfants, dont un adolescent, qui comme souvent à cet âge, aime les vêtements de marque.

Sur un groupe Facebook baptisé "Lot en gros pas cher", Valérie a repéré la page de "Jean-Marie". Sur celle-ci, principalement des photos de produits de marques de luxe : des montres Rolex "disponibles à bas prix", des t-shirts Givenchy, des baskets Dior, Yves Saint Laurent, etc. Une panoplie d'articles qui avait toutes les allures de la contrefaçon. Pour en savoir plus, les clients sont invités à contacter Jean-Marie par messages privés. 

Une discussion via Messenger pour s'arranger avec le vendeur

"On voulait acheter des baskets pour les trois enfants et moi. On a pris un peu de tout, même une couette Channel", raconte David. Le couple a entamé la discussion avec le vendeur via Messenger, le service de messagerie de Facebook : trois paires de chaussures pour le prix d'une en magasin, une paire de basket et un survêtement pour 40 euros, etc. Leur interlocuteur, qui leur a dit être en France, a trouvé les mots pour les convaincre. "Il insistait à chaque fois 'si vous achetez un peu plus, je vous mettrais un peu plus dans la commande'. On a dit 'y a pas de soucis'".

"Je suis à la poste. Je fais des colis"

Les choses se sont compliquées quand l'individu leur a demandé de payer par Neosurf, un système de paiement qu'ignorait tout à fait le couple. Comme David se montrait un brin suspicieux, il l'a rassuré en montrant une photo de sa carte d'identité dans la conversation. Une image qu'il a d'ailleurs vite supprimée ensuite.

David et Valérie ont versé 321 euros sur un numéro de compte bancaire qu'a fini par leur fournir l'individu. Puis ce dernier a réclamé 50 euros supplémentaires à David pour qu'il puisse bénéficier d'un numéro de suivi du colis. "Je suis à la poste. Je fais des colis", affirmait-il dans le même temps. Les 50 euros payés, l'homme en voulait visiblement toujours plus, prétendant ne pas les avoir reçus.

Dégoûté, David aimerait empêcher cet individu d'arnaquer d'autres personnes

Quand David a pris conscience de la malhonnêteté de son interlocuteur, ce dernier a bloqué Valérie et David pour ne plus recevoir leurs messages. Total des pertes ? 371 euros. "Je suis vraiment très déçu parce qu'on pensait avoir affaire à quelqu'un de confiance et malheureusement on s'est fait avoir. C'est très, très embêtant", confie le père de famille.

David a contacté la police pour raconter l'arnaque dont il a été victime. Mais puisque les articles étaient de contrefaçon, il a préféré ne pas porter plainte. "De toute façon je ne ne sais pas si on arriverait à faire grand chose", lui aurait dit par téléphone un agent. Depuis, David essaye d'alerter sur les réseaux sociaux, et par notre intermédiaire, quant aux activités déloyales de ce soi-disant grossiste. "Le principal c'est que d'autres personnes ne se fassent pas avoir comme moi", dit-il.


 

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