En ce moment
 
 

Le coup de gueule de Carole contre les smartphones au volant: "J’ai dû mettre mon pied sur son pare-chocs pour protéger ma fille!"

Le coup de gueule de Carole contre les smartphones au volant: "J’ai dû mettre mon pied sur son pare-chocs pour protéger ma fille!"
 
 

L'utilisation du smartphone au volant prend de l'ampleur, au point de "pourrir" la circulation. C'est l'avis de l'Institut Belge pour la Sécurité Routière qui a réagi au coup de gueule d'une maman de Uccle qui a failli se faire renverser avec sa fille sur un passage pour piétons par une conductrice distraite.

"Marre des conducteurs qui consultent leur smartphone", nous a écrit jeudi dernier Carole, une jeune maman d’Uccle, en région bruxelloise. Elle venait de vivre une expérience traumatisante juste devant son domicile et nous l’a expliquée via notre bouton orange Alertez-nous.

"Comme tous les matins, je me rends à l'arrêt du tram Egide Van Oppem avec mes filles pour les conduire à l'école, je dois juste traverser un passage pour piéton. Ce matin, une mère de famille est au volant et regarde son smartphone. Elle est devant le passage pour piéton, je la regarde, elle est à l'arrêt et ne semble pas concentrée sur la route. Je décide donc de m'engager et là, elle démarre sans quitter son smartphone du regard!" Heureusement, elle a le réflexe de protéger ses enfants. "J'ai eu le temps de hurler et mettre mon pied sur son pare-chocs pour protéger une de mes filles", témoigne-t-elle.


Une pratique devenue banale: "Elle ne s'est même pas excusée"

Mais c’est le comportement de la conductrice ensuite qui a finalement le plus choqué Carole. "Le pire, elle ne semblait pas choquée ou désolée! Même ma fille de 5 ans m'a demandé pourquoi elle ne s'était pas excusée. Un culot monstre!" Comme si regarder son smartphone au volant était devenu une telle habitude qu’on n’y voit plus d’inconvénient…

Pour Benoit Godart, le porte-parole de l’Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR), c’est bien ça le fond du problème avec les smartphones aujourd’hui: c'est devenu une nouvelle mauvaise habitude. "La loi est claire : elle dit qu’on ne peut pas utiliser un GSM au volant en le tenant en main", rappelle-t-il. Mais si le kit mains libres permet de téléphoner, il ne permet pas encore de regarder les réseaux sociaux. Et certains sont accros. Au point de "pourrir littéralement la convivialité sur nos routes", nous confie Benoit Godart, qui cite une récente étude. "Quand on demande aux piétons le comportement des automobilistes le plus irritant pour eux, on retrouve en 1 le fait de ne pas s’arrêter aux passages pour piétons, et en 2 le GSM au volant."

Car le phénomène prend de l’ampleur : "Ce sont des situations quotidiennes très dangereuses. que malheureusement, on a tous vécu. Moi-même pas plus tard que ce matin : un homme avançait dans ma direction en envoyant un SMS et sans regarder la route", déplore le porte-parole de l’IBSR.


La police impuissante si elle ne prend pas l'automobiliste sur le fait

Que peut-on faire contre ces comportements ? Carole a bien tenté de dénoncer la conductrice distraite à la police, mais sans succès. "Ayant le numéro de plaque, je décide d'appeler la police. La réponse fut courte : on ne sait rien faire". En effet, pour faire partie des +/- 100.000 Belges verbalisés par an pour GSM au volant et écoper d’une amende de 110€ (sans récidive), il faut être pris en flagrant délit par un policier. Les dénonciations, explique Benoit Godart, ne sont pas suffisantes pour que la police s’en mêle. "Rien de prouve que ça s’est vraiment passé comme l’explique le dénonciateur. Et puis c’est devenu tellement courant que la police n’enquête pas pour ça" quand il n’y a pas accident à la clé. Seule solution : se munir d’une dashcam quand on est automobiliste. Cela permet de prouver qu’on n’est pas en tort lors d’un accident. Mais pour les piétons, la prudence est plus que jamais de mise.


Soyons "responsables" au volant

La morale de l’histoire, c’est le message de Carole à l’adresse de cette conductrice distraite: "Quand on prend la route, il faut être responsable!""Madame la conductrice, honte à vous. Vous aviez votre enfant devant à vos côtés ; quel exemple! Sachez qu'à l'heure où vous passiez, il y a plein d'écoliers comme votre fils! J'espère que certains conducteurs feront plus attention. Un accident est vite arrivé et si vous brisez la vie d'un enfant, ça sera sur votre conscience... du moins si vous en avez une."


 

Vos commentaires