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Daniel s’inquiète face à des images de gambas gonflées à la gélatine en Asie: ces crustacés liftés vont-ils apparaître dans nos supermarchés?

Daniel s’inquiète face à des images de gambas gonflées à la gélatine en Asie: ces crustacés liftés vont-ils apparaître dans nos supermarchés?
 
 

Après le scandale des poulets gonflés à l'eau, va-t-on voir apparaître des gambas "liftées" à coup de seringue pour les rendre plus dodues et désirables à l'oeil du consommateur? Une vidéo venue d'Asie circule sur internet et sème l'inquiétude. Mais a-t-on déjà repéré de telles pratiques en Belgique? Quels contrôles sont effectués sur les aliments chez nous et aux frontières? Du côté de l'Afsca (Agenge fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) et du SPF Economie, les nouvelles sont plutôt rassurantes.

La vidéo d’un reportage dans une usine de gambas en Asie suscite beaucoup de réactions, depuis quelques semaines. Selon plusieurs médias, ce reportage aurait été diffusé sur une chaîne vietnamienne avant de faire le tour du monde. Choqué et interloqué, Daniel a contacté notre rédaction via le bouton orange Alertez-nous pour nous demander de tirer la sonnette d’alarme. Sur les images, on observe les employés d’une usine injecter au moyen d’une seringue une sorte de gélatine dans le corps des crustacés. Les travailleuses introduisent la matière en trois endroits différents, ce qui gonfle instantanément l'animal. Une fois "liftés", ils sont plus dodus et donc plus désirables pour la vente.

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"J'ai des petits enfants et j'ai peur pour eux et pour leur santé"

"Ça continue, la malbouffe pour faire du bénéfice !", déplore Daniel.  "C’est abominable, quand est-ce que les industriels vont arrêter de nous faire crever à petit feu ? Ce genre de pratique devrait être interdit au niveau mondial. J'ai des petits enfants et j'ai peur pour eux et pour leur santé en pensant à ce que l'on ajoute dans les aliments pour qu'ils soient moins cher et "meilleurs" pour l’œil. Tout ça pour augmenter les bénéfices déjà astronomiques des multinationales", regrette-t-il.


"Le SPF Economie n'a jamais vu cela en Belgique ou même en Europe"

De telles techniques ont-elles déjà été repérées sur notre territoire ? Quels contrôles le gouvernement fait-il pour prévenir ce risque ? Le consommateur belge est-il assuré de ne jamais consommer de tels produits venant d’Asie ? Pour répondre à nos questions, nous avons contacté le SPF (Service Public Fédéral) économie, dont l’inspection a eu connaissance de la vidéo et est au courant de cette pratique.

Johan Verbelen, porte-parole du service fédéral, tiens à rassurer: "Le SPF Economie n'a jamais vu ou constaté cela chez nous en Belgique ou même en Europe dans le cadre d'échanges d'informations entre autorités européennes". Du côté de l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaine Alimentaire (Afsca), même constat: l’agence n’a pas non plus trouvé ce produit ou reçu de plaintes.

 
"Il s'agit au minimum de tromperie !"

En Belgique, comme en Chine d’ailleurs, ce genre de pratique est loin d’être légale. "Ce n'est pas autorisé en Europe", confirme le porte-parole du SPF Economie. "Le but étant de gonfler artificiellement le poids des produits par des substances qui ne sont probablement pas annoncées dans la composition, il s'agit au minimum de tromperie !"Sans-titre-3

"Les contrôles sont réalisés en Europe aux postes d’inspection frontaliers"

Pas de risque pour la production belge, donc. Mais des gambas "liftées" risquent-elles d’arriver dans nos assiettes via la Chine? L’Afsca et le SPF économie accomplissent de nombreux contrôles pour éviter ce risque.

"Pour pouvoir exporter des produits d’origine animale vers l’Europe, les pays tiers doivent disposer d’une autorisation d’exportation pour une catégorie spécifique d’aliment d’origine animale", explique l’Afsca.

"Préalablement à une autorisation, un audit du pays est réalisé par les autorités européennes. Les animaux vivants et les produits d'origine animale provenant de pays tiers doivent être soumis à des contrôles vétérinaires lors de leur introduction dans l'UE. Les contrôles sont réalisés en Europe aux postes d’inspection frontaliers. De plus, seuls les établissements repris sur une liste sont autorisés à exporter ces produits vers l’Europe."clip_image002

Fonctionnement des inspections de l'AFSCA

Tout comme l’Afsca, Le SPF Finances fait lui aussi régulièrement des contrôles douaniers et sanitaires, assure Johan Verbelen. "Des contrôles sont aussi effectués par le SPF Economie, en particulier sur les produits de la mer, en fonction d'informations ou d'analyse de risque", ajoute-t-il.


"En cas de nécessité, des échantillons peuvent être prélevés"

En plus de ce contrôle frontalier, le SPF Economie fait des contrôles dans des magasins spécialisés en produits asiatiques, mais aussi dans les autres magasins spécialisés en fonction de leur origine (polonais, russe, africain, italien, etc...). "C'est essentiellement l'étiquetage et les mentions (économiques) obligatoires qui sont contrôlés. En cas de nécessité, des échantillons peuvent être prélevés", précise Johan Verbelen.


"Le prix et le goût sont sans doute des critères à prendre en compte"

Inutile a priori, de s'inquiéter outre-mesure de la présence de tels produits sur le sol belge. En cas de doute, "le prix et le goût sont sans doute des critères à prendre en compte", remarque le porte-parole. "Mais comme nous n'avons jamais rencontré ce type de produits manipulés, il est difficile de faire une comparaison." 

Malgré ces nombreux contrôles et mesures de prévention, si vous pensez être face à une "gambas liftée" ou tout autre produit pouvant remettre en cause la sécurité alimentaire des consommateurs, vous pouvez soumettre vos interrogations ou introduire une plainte auprès de l'Afsca via son site web.

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