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"On avait préparé les cadeaux, ils ont tout éventré": Sarah anéantie par un cambriolage juste avant Noël

 
 

Une habitante de Montigny-sur-Sambre témoigne de sa grande désolation après que sa maison a été cambriolée sous l'objectif de sa caméra de surveillance. En plein confinement, elle se sentait pourtant plus en sécurité. Même si les cambriolages sont en effet en diminution, les voleurs adaptent leurs méthodes. La police nous en livre quelques-unes et rappelle ses conseils.

Sarah (prénom d’emprunt car elle souhaite rester anonyme) avait tout prévu pour les fêtes de fin d’année. Sous son sapin, une multitude de cadeaux pour ses deux enfants. Dans sa tête, de nombreux plans pour faire de ce Noël hors du commun un moment mémorable.

Malheureusement, Sarah ne pouvait pas s’attendre à ce que sa maison de Montigny-sur-Sambre soit cambriolée à moins de deux semaines de Noël. La fin de l’année s’est transformée en cauchemar pour cette maman qui a contacté notre rédaction via le bouton orange Alertez-nous. "Ils m’ont tout pris", témoigne-t-elle la gorge serrée. "Ils ont tout ouvert, de la cave au grenier."

Un cambriolage à deux semaines de Noël

Encore très troublée, Sarah nous confie le traumatisme qu'elle vient de vivre. "J'étais chez un ami, et avec le couvre-feu, j'ai passé la nuit là-bas. J'ai une caméra dans ma maison, car j'ai déjà eu une tentative de cambriolage, une fois. Le matin même, j'ai découvert que ma télévision avait disparu, en regardant les images de la caméra." Sarah est directement rentrée chez elle. Pour découvrir que son habitation avait été saccagée et vidée de nombreux biens : "Télé, jeux, consoles, bijoux, montres", détaille-t-elle. "On avait préparé les cadeaux, ils ont tout éventré, et m'ont laissé les cartons vides. Ils ont piétiné ma maison avec leurs chaussures pleines de boue. Pour tout mettre en ordre, on a une semaine de travail, c'est vraiment le fourbi."

Ce cambriolage est un réel coup de massue, pour Sarah, maman célibataire de deux enfants. "J'ai à peine 1.100€ par mois. Mes deux enfants ont très peur, et ils n'ont plus rien, maintenant. Ils leur ont tout pris."

"On n'a plus de vie normale"

Lorsqu'elle nous contacte, Sarah est partagée entre la peur et la colère. "On n'a plus de vie normale", nous raconte-t-elle, en larmes. "Le souper n'est même plus prêt, je ne mets plus mes enfants à l'école, je tremble. Chaque fois que je vais dans une pièce, je vois ce qu'il manque et ça m'énerve."

Sarah vit ce cambriolage comme une intrusion grave dans son intimité, d'autant que les malfrats ont été jusqu'à fouiller dans ses sous-vêtements, en quête d'objets de valeur. Cet évènement malheureux lui laisse un goût amer. "J'ai même plus envie de fêter Noël. Mais j'ai dit à mes enfants qu'au moins, on n'était pas là. Voyons le bon côté des choses : on va bien, et on est tous ensemble. Heureusement, personne n'était à la maison."

Les voleurs savent que le rez-de-chaussée est souvent sécurisé, mais rarement le premier étage

Le modus operandi : la méthode "first floor", en recrudescence

Avec le confinement, certains cambrioleurs ont été moins actifs, d'autres continuent leurs méfaits, très souvent parce qu'ils dépendent de commanditaires basés à l'étranger, selon les explications de la police. Sarah, elle, admet s'être sentie plus en sécurité, avec le confinement. Mais les voleurs se sont adaptés à la crise sanitaire et aux contraintes qui rythment la vie des citoyens. "C'est vrai que le nombre de cambriolages a diminué avec le confinement", détaille Yves Civilia. "Mais on remarque de plus en plus de cambriolages avant 22h, avec le couvre-feu. C'est aussi facilité par le fait qu'il fasse noir plus tôt en hiver. C'est ce qu'on appelle la période sombre."

Sarah a subi un cambriolage par la méthode dite "du premier étage". Yves Civilia nous la décrit ainsi que deux autres méthodes de cambriolage actuelles particulière redoutable: lire notre article Cambriolages: la méthode du "1er étage" en recrudescence, attention aussi à celle du parking de supermarché.

3 conseils essentiels pour se prémunir d'un cambriolage

Le confinement et la situation sanitaire n'empêchent donc pas certains cambrioleurs de visiter vos habitations. Mais que conseille la police pour se prémunir des cambriolages ? Les conseils de Yves Civilia peuvent se résumer en 3 points essentiels : 

- Marquer et enregistrer ses possessions : que vous soyez un particulier ou un propriétaire de magasins, la police conseille toujours de garder des preuves d'achats, ainsi qu'une liste détaillée de vos objets de valeur. Vous pouvez également les prendre en photo ou les marquer (un autocollant, une gravure, une marque significative).

- Donner une impression de présence, même lorsque vous êtes absent : par exemple, vous pouvez laisser une lumière allumée, vider votre boite aux lettres régulièrement, baisser vos volets.

- Faire vérifier sa maison par un conseiller en prévention : chaque zone de police dispose d'un ou plusieurs conseillers en prévention qui peuvent visiter votre maison pour en évaluer la sécurité. Ceux-ci se déplacent gratuitement sur demande, et vous fournissent des conseils pour améliorer la sécurité de votre habitation.

En règle générale, il faut toujours fermer sa porte à clefs, ne pas laisser d'objets de valeur à la vue de tous, et faire attention aux déchets que vous jetez devant chez vous. Surtout en cette période de Noël : ne laissez pas de cartons vides d'éventuels cadeaux de valeur, comme un carton de téléviseur, ou de console de jeux, devant chez vous.

"J'ai peur de sortir de chez moi"

En cas de cambriolage, la première chose à faire est d'appeler la police. C'est ce que Sarah a directement fait. Les policiers ont inspecté sa maison, et ont ouvert une enquête pour retrouver le ou les auteurs, avec l'aide des images captées par la caméra de surveillance de Sarah. 

Dans environ 50% des cambriolages, les objets volés sont retrouvés. Sarah espère de tout coeur que ce sera le cas des nombreuses affaires qui lui ont été subtilisées. En attendant que l'enquête aboutisse, Sarah espère aussi retrouver un peu de sérénité. "Je ne sais pas comment je vais m'en remettre", conclut la maman. "J'ai peur de sortir de chez moi, qu'ils reviennent chercher d'autres objets. Si ça se trouve, ils sont encore là, dans les parages. J'espère que la police ne va pas baisser les bras."

Deux sites pour plus d'informations :

1joursans.be

policeonweb.be


 

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