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Coronavirus en Belgique: "Va-t-on devoir payer deux loyers?", la problématique des déménagements durant le confinement

Coronavirus en Belgique: "Va-t-on devoir payer deux loyers?", la problématique des déménagements durant le confinement
afp
 
CORONAVIRUS
 

Le coronavirus en Belgique et le confinement qui en découle ne cesse de mettre les citoyens dans l'incertitude. Vous avez été nombreux à nous envoyer des messages via le bouton orange Alertez-nous concernant la problématique des déménagements. Peut-on emménager dans un nouveau domicile durant cette période?

C'est le cas de July, dont le bail actuel se termine le 1er avril. "Avec mon compagnon, nous devons changer d'appartement avant cette date", explique-t-elle. "Nous avons évidemment fait toutes les démarches avant l'annonce du confinement. Nous passons de Jambes à Profondeville, il n'y a que 5 minutes en voiture". L'emménagement du couple dans son nouveau logement doit donc se dérouler durant la période de confinement annoncée par le Conseil National de Sécurité (du 18 mars au 5 avril). "Est-ce que nous devons rester confinés dans un appartement dans lequel nous ne paierons plus de loyer ? Ou va-t-on devoir payer deux loyers?", se questionne la Namuroise.

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"Va-t-on devoir payer un loyer en plus de notre prêt?"

Marvin et sa compagne doivent quant à eux passer une étape importante de leur vie durant cette période. Le couple a acheté une maison et après plusieurs mois de travaux, l'emménagement est normalement imminent. "Va-t-on devoir payer un loyer en plus de notre prêt ?", s'interroge le jeune homme. "Nous louons actuellement à la famille, nous ne sommes donc pas à la rue. Mais nous aimerions vraiment pouvoir enfin prendre possession de notre bien et nous installer durant ce confinement".

Laurence nous a quant à elle contacté concernant la situation de sa fille. Elle a décidé de sous-louer son kot liégeois et elle doit partir vivre en appartement. Le problème, d'après elle, c'est que le propriétaire du kot est très inquiet par la situation. "Il panique car les rassemblements sont interdits", explique la mère de famille. "Il ne veut donc pas se déplacer pour faire signer les documents et échanger les clés. En plus de cela, je me demande si la police ne va pas nous embêter pendant qu'on chargera les trois meubles qu'elle a. Pareil quand il faudra les rentrer dans le nouvel appartement d'ailleurs". Laurence a donc pris les devant. Elle a contacté le commissariat du quartier dans lequel sa fille déménage. "L'inspectrice m'a indiqué que si nous déménageons rapidement, personne n'aillait nous embêter. Elle m'a également demandé de donner les coordonnées du commissariat au propriétaire. Il pourra l'appeler pour se rassurer".

"Bien expliquer le cas à la police"

En appelant les force de l'ordre, Laurence a eu le bon réflexe. Car si, en effet, les déménagements ne sont pas considérés comme des déplacements indispensables durant le confinement, une tolérance sera d'application. C'est ce qu'a confirmé Ignacio de la Serna, procureur général de Mons, hier soir dans l'édition spéciale "La Belgique à l'arrêt". "Normalement, ce genre de déplacement n'est pas prévu", confirme le magistrat. "Peut-être le signaler aux autorités de police et voir avec elles s'il n'y a pas moyen de trouver un arrangement. La réglementation ne peut pas tout prévoir mais il faut se demander si le comportement peut mettre en danger la vie d'autrui. A nouveau, je pense qu'il faut bien expliquer le cas à la police".

Ce qui est certain en tout cas, c'est qu'aucun de nos alerteurs ne trouvera une société de déménagement actuellement. Ces commerces ne sont pas considérés comme essentiels et sont donc fermés durant le confinement. Le déménagement pourra donc être toléré avec l'accord de la police mais il faudra le réaliser sans aide extérieure.

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