En ce moment
 
 

Floreffe: le trafic infernal de camions au zoning de Materne dénoncé par Claudia

 
 

Claudia vit dans une maison à côté du zoning de Materne dans la province de Namur depuis 12 ans. Le trafic de camions et de voiture y est "infernal", affirme-t-elle. Non-respect des panneaux stop, parking illégal, vitesse trop importante, Claudia veut agir, mais ses appels aux autorités sont restés sans effet, déplore-t-elle.

"Trop d’insécurité, on sort de chez nous avec la boule au ventre." Pour Claudia, la situation n’est plus tenable. Cette habitante de Floreffe dans la province de Namur nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Depuis des années, le trafic à côté de chez elle cause de grosses nuisances et surtout de l’insécurité, affirme-t-elle.

Il y a un stop, presque aucun chauffeur ne le respecte

"On habite à côté du zoning de Materne. Pour sortir du zoning, il y a un stop. Presque aucun chauffeur ne le respecte. Il y a beaucoup d’accidents. En fait, les camions sortent du zoning directement sans s’arrêter. Le lundi, par exemple, tous les camions viennent chercher ou décharger leurs livraisons. Il y a en a partout. Des camions se garent même sur la N958 à côté de chez nous. Mais alors, il y a ceux qui se garent dans un sens, ceux qui se garent sur la bande pour tourner vers Materne, et évidemment ceux qui se garent sur l’autre bande. Ceux-là, on est obligé d’appeler la police autrement on ne peut pas rentrer chez nous." S’ensuivent des disputes avec les chauffeurs, bien souvent des insultes, raconte Claudia. Un climat compliqué à vivre au quotidien.

Avant de nous contacter, l'habitante de Floreffe a envoyé de nombreuses lettres au bourgmestre et échevins de sa commune, au Service Public de Wallonie Mobilité et au BEP (Bureau économique de la province de Namur) en charge du développement et de la gestion des infrastructures d’accueil pour entreprises. "Pour moi, c’est clair, on attend un accident avec un mort pour faire bouger les choses."

La situation est effectivement problématique

Un rond-point?

Du côté du SPW Mobilité, le porte-parole, François Franquinet nous assure que le projet avance: "On a reçu effectivement une plainte concernant la situation au carrefour Materne. Il faut savoir qu’il y a eu une réunion avant confinement entre le BEP, la ville de Namur et le SPW concernant la situation qui est effectivement problématique. D’abord, une étude de faisabilité est en cours pour qu’un sens giratoire soit placé allée des cerisiers et rue des artisans. Actuellement, les files remontent même jusqu’à la N90 et ça empêche les gens de rentrer chez eux. Ce problème ne se posera plus nécessairement avec un rond-point puisque ça va fluidifier le trafic."

En ce qui concerne cette étude, le SPW Mobilité assure que le BEP est en charge. Du côté du BEP, "on ne parle pas d’une étude de faisabilité," explique la porte-parole. "Mais on a un document en cours de préparation concernant la nécessité d’un rond-point à cet endroit-là. Il doit être approuvé par la commune, le BEP et les entreprises, et devra être signé par le ministre de la Mobilité. Celui-ci devra ensuite débloquer un budget. Dans le contexte actuel de pandémie, on ne peut pas s’avancer sur une échéance. En tout cas, tous les acteurs sont partants. Après, c’est une décision politique."

Oui, mais quand?

La décision d’un rond-point convainc Claudia, "mais il est temps que ça avance. On a un accident par semaine. J’ai deux enfants dont un de 16 ans. Il allait à l’école à vélo à Malonne, il n’ose même plus tellement c’est dangereux. L’autre a 28 ans, il est secouriste et formateur. Parfois il doit partir très vite, mais il sait qu’il doit compter 15 minutes supplémentaires rien que pour sortir de notre rue. En plus, mon mari et moi sommes malades, la voisine a un cancer. Quand on doit partir de chez nous, on a vraiment peur."


©Claudia

COVID-19 en Belgique : où en est l’épidémie ce mardi 10 novembre ?


 

Vos commentaires