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Après un licenciement, Hugo a fait de sa passion son métier: "Je customise tout, des chaussures aux vitrines"

Après un licenciement, Hugo a fait de sa passion son métier: "Je customise tout, des chaussures aux vitrines"
©ArtHugoEP
 
 

ArtHugo customise, il peint et enjolive absolument tout autour de lui: des baskets, des vestes, des casquettes et… des vitrines. Après un licenciement et une grosse remise en question, cet artiste de 46 ans a fait de sa passion son métier.

Un tour sur les réseaux de ArtHugo et on a vite compris: l’homme de 46 ans est un artiste. Né à Anvers, il a grandi à Jette en région bruxelloise et vit maintenant à Dilbeek. Il a passé des années à travailler comme comptable jusqu’en décembre 2020. "Mon employeur a dû licencier beaucoup de personnes, dont moi. Je me suis remis en question, j’ai dû rebondir et voilà, j’ai créé mon activité de décorateur. Je customise tout, des chaussures aux vitrines", raconte-t-il. Depuis, Hugo peint sur tout: des chaussures, des casquettes, des vestes et même des vitrines de magasins, cafés et restaurants.

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Après des études en publicité et décoration, Hugo a mis longtemps avant de se lancer à son compte: "J’avais lancé une première fois une petite société de décoration avant les années 2000, mais ça n’a pas pris. C’était de la peinture en bâtiment, j’ai vite abandonné. La vie étant, avec les enfants, la famille, il faut travailler correctement. Comme je suis parfait bilingue, j’ai travaillé assez facilement dans tout ce qui est administration, gestion de dossier. C’est resté comme ça jusqu’en 2020."

Cette année-ci, Hugo est passé de "l’enfer au paradis". Alors qu’il commençait à décorer des vitrines de cafés en marge de son travail, l’horeca ferme. "Je me suis retrouvé à zéro, je me suis vraiment demandé si j’allais continuer. Et puis, le licenciement… je ne voyais pas quoi faire d’autre. J’ai rebondi avec des customs de chaussures, vestes. Maintenant, on m’appelle à nouveau pour des vitrines. C’est vraiment super, j’adore ça."

La main à la pâte pour la fête des infirmières

D’ailleurs, lorsque nous contactons Hugo, il est dans sa camionnette, sillonnant la Belgique de part en part, de vitrines en vitrines à décorer à l’occasion de la fête des infirmières ce 12 mai. "Ça a commencé avec les magasins de bandagerie MediConfort."

Initialement, le magasin de Tamines avait fait appel à Hugo pour des décorations d’Halloween et de Noël. "Ce sont eux qui ont lancé l’idée: ‘Est-ce que tu ne ferais pas quelque chose pour la fête des infirmières ?’ J’ai dit oui, surtout que c’est cool cette année-ci. Je n’avais rien tête, c’était du freestyle. J'ai peint un grand coeur pour la fête des infirmières, je me suis dit qu’il était trop grand. Après je me suis dit: ‘pourquoi pas les gens’. Les clients écrieront tous un petit mot dans le cœur."

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Aujourd’hui, Frédéric, le gérant de MediConfort à Tamines, nous confirme que les clients sont ravis du concept: "Les gens viennent écrire dans le cœur, ça fait plaisir aux infirmières. Déjà pas mal de gens ont signé."

Le concept du peintre est assez innovant: "Peu de personnes font ça en Belgique," confie Hugo. Mais le gérant de MediConfort a surtout été séduit par la personnalité du peintre: "Il travaille super bien, et il est vraiment sympathique. Il met tellement d’énergie dans ce qu’il fait, c’est enthousiasmant."

15 heures par jour

Et de l’énergie, l’artiste en a à revendre. Depuis le début de l’année, il passe de longues heures dans son atelier, sur la route ou au téléphone: "D’habitude, je suis enfermé dans mon petit garage transformé en atelier. Pendant une grosse partie de la journée, je peins et je dessine, que ce soient des baskets, des vestes, des casquettes. Sinon, je passe ma journée sur internet ou par téléphone à prospecter. Je tape de tous les côtés, parfois ça prend, parfois ça ne prend pas. C’est au moins 1 à 2 heures par jour où je m’occupe des réseaux sociaux, contacts et mails. C’est obligatoire. Moi je n’ai aucune attente. Je lance tellement de choses que je n’ai aucune attente de rien, mais il y a toujours quelque chose qui retombe."

Cette nouvelle vie électrise Hugo, mais surtout rend fiers ses enfants. L’homme est papa de deux filles de 5 et 13 ans. Pour lui, leurs sourires sont sa plus belle récompense: "Quand elles me regardent, elles ont les yeux qui scintillent quand elles voient mes customs et mes dessins. Ma fille de 5 ans à l’école, elle crie partout ‘ArtHugo, ArtHugo’. Elle ne m’appelle même pas ‘papa’, elle dit ‘ArtHugo’. C’est chouette."

A terme, Hugo prévoit de remplir son agenda pour chaque fête. Après la fête des infirmières, il planifie déjà ses designs d’été. Il customisera notamment des vitrines avec plein de couleurs pour les vacances.


 

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