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Le syndicat des indépendants met en garde: les camionneurs peuvent causer bien pire qu'une pénurie d'essence ou des rayons vides...

 
 

Une quinzaine de camions bloquent mercredi matin l'avenue Gouverneur Bovesse à Namur afin de lancer un appel aux autorités pour évoquer la situation et obtenir des aménagements à la redevance kilométrique. Les gardiens de prison ont tenu à soutenir les transporteurs en se rassemblant à leurs côtés. Face au refus de discuter du gouvernement wallon, les petits transporteurs vont durcir leurs actions, et rappellent qu'en termes de capacités de blocage, nous n'avons encore rien vu...

Selon les chiffres de la police, à 10h00, une soixantaine de personnes s'étaient réunies. Les transporteurs attendent encore des collègues. "Les agriculteurs sont en route", a indiqué l'un d'entre eux. L'ambiance est calme et aucun débordement n'est à indiquer pour le moment. Quelques ralentissements sont observés au rond-point Joséphine-Charlotte à Jambes.

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"Ils veulent durcir les actions"

Le gouvernement a fait savoir qu'aucune négociation supplémentaire n'était envisageable, les transporteurs doivent désormais s'aligner aux décisions prises. Cependant, soutenus par le syndicat des indépendants (SDI), ils ne comptent pas en rester là. "Ils veulent aller jusqu'au bout, ils veulent durcir les actions", a commenté Jean-François Dondelet, secrétaire politique du SDI. Un mouvement de grande ampleur pourrait s'organiser dimanche en bloquant l'ensemble des frontières belges. Une action confirmée par Jean-François Dondelet qui souligne que les actions menées jusqu'ici "étaient minimes comparées à ce qu'ils sont en capacité de faire".


Soutenus par les gardiens de prison

Les gardiens des prisons d'Andenne, Namur et Marche-en-Famenne, en grève depuis une semaine, sont venus soutenir les actions des transporteurs. Le mouvement est prévu jusqu'à 15h00.


Délégation reçue au cabinet Lacroix, sans succès

Une délégation de sept personnes a été reçue par le cabinet du ministre wallon du Budget Christophe Lacroix vers 11h00, mais elle est ressortie sans accord au bout d'une heure et demie de dialogue. "Nous sommes face à un mur", a déclaré un dépanneur membre de la délégation. Le gouvernement avait signalé que plus aucune négociation n'était envisageable au sujet de la redevance kilométrique après la réunion du 14 avril, lors de laquelle 15 mesures compensatoires ont été décidées.


"Si on doit attendre six mois, ils seront foutus d'ici là"

Les dépanneurs se disent mécontents car on leur avait promis une exonération, ce à quoi le cabinet a répondu que pour mettre en place ce genre de dispositif, il faut l'accord des deux autres Régions. La délégation est arrivée avec beaucoup de questions, auxquelles le cabinet a tenté de répondre. "On nous a caressé dans le sens du poil, il n'y a rien de supplémentaire par rapport à ce qui a déjà été dit", a déclaré Jean-François Dondelet, secrétaire politique du SDI. "On nous promet des mesures compensatoires, mais si on doit attendre six mois, ils seront foutus d'ici là", s'est-il exclamé.

Le gouvernement rappelle que les mesures prévues doivent être notamment approuvées par le Parlement et les autres Régions, ce qui ralentit le processus, mais que celui-ci est en route. Certains transporteurs ont déclaré qu'ils n'hésiteraient pas à entamer des procédures judiciaires.


 

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