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Les vols à l'étalage augmentent à Namur, les commerçants sont démunis: "C'est assumé et fait hyper rapidement"

 
 

Les commerçants de la rue de fer dans le centre-ville de Namur dénoncent une hausse des vols à l'étalage depuis le début de la crise sanitaire. Les voleurs agissent rapidement, sans se cacher. Les victimes ne prennent même plus la peine de porter plainte. Une information de nos confrères de l'Avenir développée dans le RTL INFO 13h.

Les tentatives sont quotidiennes et les vols réguliers. Depuis plusieurs mois, ce sont des quantités importantes de marchandises qui sont emportées. "Ce n'est pas le petit voleur journalier qui prend son petit pull parce qu'il en a vraiment envie, qu'il n'a pas de sous. Ce sont de grosses piles, assure Nadia Claparède, gérante d'un magasin de vêtements. On retrouve la moitié de la table vidée."

"C'est assumé et c'est fait hyper rapidement, ajoute Nicolas Debroux, employé dans un magasin de vêtements. Ils passent des journées entières à passer devant les magasins et essayer de voir quelle est la faille. À un moment donné, on est occupé, on ne sait pas tout le temps regarder et c'est à ce moment-là qu'ils volent."

Avertis par le système d'alarme, les employés réagissent mais une fois à l'extérieur, les voleurs disposent de plusieurs échappatoires. "On intervient, on leur dit de nous rendre la marchandise et là, ils commencent à devenir agressifs, explique Nadia Claparède. Ils commencent à nous faire comprendre que si on réagit par rapport à ce qu'ils volent, vont réagir aussi en nous menaçant."Certains commerçant ne déclarent pas les faits

Les commerçants ne déclarent pas les faits

La tendance est confirmée par toutes les enseignes voisines. La police ne relève pourtant que six vols à l'étalage ces 30 derniers jours dans le quartier. Certains commerçants ne déclarent plus les faits. "Les faits qui ne sont pas rapportés ne sont pas pris en compte dans les statistiques. Il faut que les commerçants nous préviennent quand ils sont victimes de vols. Cela nous permet d'orienter les équipes de police", déclare la police de Namur.

"Cela prend pas mal de temps sur notre temps de travail, explique Marcel Lavaln assistant de direction d'un magasin de vêtements. On doit faire un dépôt de plainte, ce qui veut dire attendre un peu et libérer une personne du magasin." "Si je devais faire ça tous les jours chaque semaine, c'est 5 à 6 heures par semaine dans mes heures de travail, pour avoir quoi derrière ?", questionne Nadia Claparède.

Le port du masque obligatoire et la crise sanitaire semblent avoir renforcé la détermination des malfaiteurs. Les commerçants namurois réclament une meilleure prise en compte du phénomène par les autorités.


 

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