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Ils essaient de garer une caravane à Natoye: la manœuvre termine par des coups de batte de baseball mortels

Ils essaient de garer une caravane à Natoye: la manœuvre termine par des coups de batte de baseball mortels
Image d'illustration
 
 

Le tribunal correctionnel de Dinant a ouvert, jeudi après-midi, le procès de Gregory Bresmal, accusé d'avoir volontairement causé la mort de Luc Georges, le 25 juin 2015 à Natoye (Hamois, province de Namur).

Le prévenu a porté au moins quatre coups de batte de baseball au visage de la victime, qui ont causé sa mort. Ces coups sont survenus après plusieurs altercations préalables relatives à une manœuvre que la victime n'arrivait pas à exécuter avec son pick-up qui tractait une caravane. "On avait remis les jantes de sa caravane en couleur. Il voulait la parquer avant de partir. Il n'arrivait pas à faire la manœuvre. Il me traitait d'imbécile et disait que j'étais incapable de le guider. Il est sorti de son véhicule et m'a bousculé, me faisant tomber, pour ensuite se mettre sur moi et me porter un coup", a expliqué Gregory Bresmal.


"Voyant qu'il se relevait encore, j'en ai porté un deuxième. Ensuite, c'est flou"

Gregory Bresmal aurait ensuite voulu quitter les lieux mais, entre-temps, Luc Georges serait revenu plusieurs fois à l'attaque. "Il avait bu des canettes de bière et un demi casier sur la journée. Moi, deux bières. Je l'ai poussé et fait trébucher sur une bordure. Il s'est relevé alors j'ai pris ce que j'avais pour l'assommer. Après un coup de batte, voyant qu'il se relevait encore, j'en ai porté un deuxième. Ensuite, c'est flou. J'ai revécu le stress et l'angoisse d'une agression violente dont j'ai été victime cinq ans plus tôt".


"Il a un manque d'estime de lui-même"

Entendus à l'audience, les experts n'ont pas relevé de pathologie mentale dans le chef du prévenu, ni de stress post-traumatique dû à l'agression subie cinq ans plus tôt. Ils n'ont cependant pas exclu que cette agression dont il a été victime a modifié son tempérament.

Les tests réalisés ont par ailleurs montré une intelligence médiocre avec un QI de 75. "Il a un manque d'estime de lui-même qui entache sa capacité relationnelle avec comme conséquences de mauvaises interprétations de la réalité", a déclaré l'un des experts.

Le réquisitoire et les plaidoiries sont fixés au jeudi 16 juin. Il s'agit du premier meurtre correctionnalisé devant le tribunal correctionnel de Dinant depuis la réforme judiciaire entrée en vigueur le 28 février 2016.  


 

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