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Au trentième jour de grève à la prison de Namur, la direction est au bout du rouleau : "C’est vraiment difficile…"

 
 

Une nouvelle réunion entre le ministre de la Justice Koen Geens et les syndicats est en cours depuis 08h30 ce mercredi. Un accord pourrait être conclu, mais reste à voir si les gardiens accepteront les termes de l'accord. A Namur, notamment, les agents sont déterminés à ne pas se laisser faire. La direction espère quant à elle un retour à la normale. Sébastien Prophète et Anne Lutgen s’y sont rendus pour RTL info 13 heures.

Ils occupent le parking de la prison depuis 30 jours. Les agents pénitentiaires suivent avec attention l’évolution des discussions bruxelloises. Depuis lundi, certains avancent la possibilité d’un accord cette semaine, mais ici, personne n’y croit.

"Depuis trois semaines, chaque fois, il y a des avancées, mais à force d’avancer, moi j’ai l’impression qu’on recule !", lance Xavier Crevecoeur, délégué syndical CSC

À l’intérieur de l’établissement ce matin, sept gardiens travaillent sept. Depuis le début de la grève, la plupart du temps ils ne sont que quatre pour 200 détenus.

Un homme en particulier espère que les discussions vont aboutir, c’est le directeur de la prison. Physiquement épuisé, c’est lui qui s’occupe des douches, des repas, mais aussi des sorties au préau, tout en assurant le suivi administratif.


Des conditions "surréalistes"

"C’est vraiment difficile honnêtement, explique Eric Delchevalerie, directeur de la prison de Namur. C’est un peu surréaliste de travailler dans ces conditions-là depuis aussi longtemps. Heureusement qu’on ne le sait pas à l’avance parce que franchement, on ne voit pas le bout du tunnel."

Mais les gardiens semblent prêts à tenir bon : "On veut tous rentrer, on est tous fatigués, mais ça c’est pas grave, on est encore prête à tenir", dit encore Xavier Crevecoeur.

"Bien sûr qu’il est temps que ça reprenne, concède quant à lui Olivier Vandekerkhove, délégué syndical CGSP. Nous on veut un accord concret, on veut quelque chose dans la pérennité, pas juste du papier et de la poudre aux yeux."

Si les négociations entre ministres et syndicats portent leurs fruits, dans les différentes prisons, des assemblées générales devront se pencher sur le protocole d’accord. A l’intérieur de l’établissement namurois la situation reste relativement calme, même après 1 mois de grève


 

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