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Tourisme et Horeca craignent les conséquences de la peste porcine: "On a peur de l'après-crise aussi"

 
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La peste porcine africaine inquiète aussi les professionnels du tourisme et de Horeca, en Gaume. 63.000 hectares interdits à la circulation, c'est un vrai manque à gagner pour le secteur. Certains offices du tourisme proposent, d'ailleurs, déjà, aux visiteurs, des balades alternatives qui ne passent pas par la forêt.

La carte de la zone de confinement a servi de base de travail pour les équipes de la maison du tourisme. Une zone rouge de 63.000 hectares interdite au public et qui regroupe des dizaines de promenades au cœur des forêts gaumaises. En urgence, des ballades alternatives ont été créés.

"En deux jours, l’équipe de la maison de tourisme a travaillé sur 17 promenades", détaille Virginie Mohi, membre de la maison du tourisme de Gaume. "C’est déjà un chiffre important, quand on sait qu’une promenade ça met du temps. On s’est basés sur les cartes existantes, et on les a contournées, on les a modifiées, et donc les chemins passent sous les chemins de campagne, etc."


"Tout ça malheureusement est inaccessible pour le moment"

Depuis plusieurs jours, la réalité touristique de la zone est donc modifiée. Plusieurs sites situés en forêt sont inaccessibles. A Montauban, les deux curiosités ne sont pas logées à la même enseigne, et les vestiges romains sont concernés. "Tout ça malheureusement est inaccessible pour le moment", explique Bernard Behin, le directeur de la maison du tourisme de Gaume. "Il faut accepter de voir qu’il y a une moitié du site de Montauban Buzenol qui est visible, et l’autre moitié qui n’est pour l’instant pas visible".

Si la crise survient heureusement après le rush des grandes vacances, elles perturbent clairement les habitudes de certains touristes, comme dans les campings. "C’est triste pour les touristes, pour les gens qui se promènent tout le temps, pour les personnes âgées qui font des promenades dans les bois", soupire une vacancière. Une autre touriste était expressément venue pour se promener dans les forêts. "Nous sommes ici pour ça et donc c’est dommage".


Le secteur de la restauration inquiet

Concrètement ces 63.000 hectares coupés du monde pourraient avoir des retombées nombreuses en matière de tourisme. Sont concernés des organisions d’événement telles que le brame du cerf. Mais aussi le travail des guides nature et, à terme, les fréquentations des hôtels. Bernard Thomas est restaurateur à Virton. Et il craint des changements d’habitudes dans son restaurant-auberge, par rapport au menu gibier. "Ce qui fait le plus peur en restauration, c’est que c’est des clients habitués. S’ils prennent l’habitude d’aller autre part vu la crise, on a toujours peur de l’après-crise aussi".

Quelques annulations ont déjà eu lieu dans certains gîtes. Tous espèrent que l’interdiction sera levée le plus rapidement possible.


 

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