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Saint-Hubert: la commune découvre des tunnels illégaux sous la basilique!

 
 

C’est la discorde dans la paisible ville ardennaise. D’un côté, des archéologues amateurs un peu trop frondeurs, de l’autre, la commune qui craint pour son patrimoine.

Pour la petite histoire, cela fera bientôt 1200 ans que le corps de Saint-Hubert a été transféré dans la basilique. Il était censé reposer dans un immense tombeau situé dans la crypte sous l’édifice, mais sa relique a disparu au gré des siècles et des heurts de l’Histoire.

Beaucoup pensent cependant qu’elle a pu être cachée quelque part dans la basilique. C’était le cas du doyen de Saint-Hubert qui officiait il y a environ 60 ans. Celui-ci avait entrepris de commencer à creuser sous une armoire de la sacristie. Et cet été, un archéologue amateur de la commune a repris les fouilles, en toute clandestinité ou presque, puisqu’il avait l’accord de l’actuel doyen, Philippe Goosse. "J’étais au courant, oui", reconnait-il ce mercredi au micro d’Olivier Pierre et Ghislain Federspiel dans le RTLinfo 13H.

Le tunnel sous l’édifice a été allongé dans l’espoir de découvrir une seconde crypte, cachée, où pourraient reposer les restes du saint patron des chasseurs. André Luzot est le secrétaire de l’ASBL des Hubertins, active dans la préservation du culte de Saint-Hubert. C’est lui qui a entrepris ces nouvelles fouilles, et il ne voit pas où est le problème : "On assume simplement des recherches en bon père de famille, des recherches de bon sens, en se disant : ‘Tiens, qu’est-ce qu’il y a en dessous de ce site ?’ On a pris une caméra, on a pris des tuyauteries et progressivement on s’est dit : ‘On va voir s’il y a un escalier, s’il y a une porte, s’il y a un accès.’"

Pour le doyen de la paroisse, même son de cloche : "Pour moi, il n’y a rien d’abîmé. Quand j’ai parlé à l’auteur du projet, il me dit qu’il n’y a pas de dégâts", et puis "ce n’est même pas pendant la nuit. C’était en journée donc il n’y avait rien à cacher."

Mais la commune, elle, est furieuse, expliquait ce matin le journal L’Avenir. Elle n’a pas été avertie des fouilles et les a découvertes par hasard, quand le tas de gravats excavé de dessous l’armoire a commencé à être trop visible dans un coin de la basilique. Le bourgmestre Jean-Luc Henneaux rappelle que les lois et les règlements communaux ne sont pas faits pour rien. "Pour faire des fouilles, il faut des autorisations et les autorisations permettront de les faire dans des bonnes conditions techniques, en toute sécurité, et sans mettre en péril le patrimoine, puisqu’il est quand même question de stabilité" de l’édifice, fierté des habitants de Saint-Hubert, a-t-il expliqué à notre équipe.


 

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