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Falsifications dans la provenance des bêtes, ajout d'un mois pour les dates de péremption: un ouvrier détaille les pratiques douteuses d'un autre abattoir du groupe Verbist

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L'Afsca, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, a communiqué vendredi que le traçage des "queues de vaches" et de la viande hachée issues du géant belge de la viande Veviba, installé à Bastogne, est désormais terminé. "Ce qui se trouve actuellement dans le commerce est sûr et peut être consommé", y compris la viande vendue en vrac dans les boucheries, rassure l'agence.

Pourtant, ce matin, de nouveaux témoignages accablent les pratiques de l'entreprise de transformation de viande...


"Elles étaient inconsommables"

Un ancien employé de l'abattoir Lanciers, à Rochefort, qui y a travaillé pendant 15 ans nous a contactés via le bouton orange alertez-nous pour nous faire part de son témoignage. Selon lui, les pratiques sur le site, repris par le groupe Verbist, étaient identiques à celles de Bastogne. Il explique que les ouvriers réétiquettaient des viandes dont la date était dépassée depuis parfois un mois.

"Elles étaient inconsommables, au niveau des dates. L'aspect de la viande dans les sacs était encore toujours bien net mais bon c'était quand même un mois supplémentaire", explique le témoin.

Cet ancien employé dénonce également un problème de traçabilité de la viande. Une falsification de l'étiquetage pour faire passer du boeuf français pour du blanc bleu belge selon l'ouvrier.

"Ils achetaient des viandes, des cuisses de boeuf en France. C'était des bêtes françaises qu'on devait réétiqueter en bêtes belges. C'est-à-dire que le client voulait acheter de la viande belge. C'est pour cela qu'on traficotait comme cela".

Le témoin nous explique aussi qu'ils étaient prévenus des contrôles de l'Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire):"La veille on nous disait que l'Afsca allait passer", révèle-t-il.


"Depuis 15 ans, je n'ai jamais rien vu"

"Depuis 15 ans, je n'ai jamais rien vu et jamais rien entendu. Je ne suis au courant de rien concernant des falsifications", déclare Olivier Pieron, le responsable du site de Rochefort. 

Le responsable du site s’appuie sur un rapport de l’AFSCA. Dressé vendredi dernier, il ne relève aucune non-conformité ou infraction dans l’entreprise. 

"En effet, on appartient bien au groupe Verbist, qui est notre actionnaire principal. Mais ils ne viennent jamais sur place et on a une gestion autonome ainsi qu'un service qualité autonome. Tous nos rapports de l'AFSCA sont bons. Aucun produit n'a été rappelé. Qu'on nous laisse travailler et qu'on nous fasse confiance", demande Olivier Pieron.  

Depuis le début de la crise, l’abattoir fonctionne normalement. Mais plus de 90% des clients s’étant désistés, 70 travailleurs pourraient se retrouver au chômage économique dès demain. Le personnel espère à présent l’arrivée d’un repreneur.


 

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