Les policiers de Liège disposent d'une nouvelle arme. Après un an de formation, les agents peuvent enfin l'utiliser. Cette arme peut neutraliser un suspect sans le tuer.
Le FN-303 peut neutraliser un suspect sans le tuer. Après un an de formation, les agents du peloton antibanditisme de Liège peuvent enfin l'utiliser. Au centre de tir de la police de Liège, c’est un mannequin ou un suspect en carton qui reçoit les projectiles. Mais que se passe-t-il lorsqu’une vraie personne est touchée ? "Il va recevoir un coup, comme il recevrait avec une matraque. Donc on a travaillé avec l’université de Liège notamment, il y a eu des tests qui ont été faits, aussi bien sur des animaux, que des cadavres, que des volontaires, et c’est une incapacitation par coup, donc c’est lié à la douleur", a expliqué Philippe Hoyoux, dirigeant adjoint au peloton antibanditisme, au micro de Vincent Jamoulle pour RTL TVi.
Une vitesse de 324 km/h et une portée de 50 mètres
Des travailleurs de la FN Herstal et des recrues de l’école royale militaire ont en effet accepté d’être la cible de cette arme à air comprimé, avec quelques hématomes à la clé. Ces tests étaient des préalables indispensables avant d’autoriser l’utilisation. La vitesse de déplacement des projectiles est de 324 km/h, ils ont une portée de 50 mètres et pèsent huit grammes. "Ce n’est pas du métal, c’est de la poudre, c’est du bismuth qui donne du poids au projectile, mais qui, à l’impact, va se désagréger. Le nez du projectile est préfragmenté de manière à libérer l’énergie et à ne pas pénétrer dans les tissus ou provoquer de fracture", a encore expliqué M. Hoyoux.
"Pouvoir neutraliser un adversaire ou une menace sans devoir forcément aller jusqu’à tuer une personne"
Jusqu’aujourd’hui, les policiers intervenaient avec une matraque au contact direct, un spray au poivre dont la portée maximum est de quatre mètres et le cran suivant était le pistolet ou le fusil avec le risque de tuer. "Le but d’un policier, c’est de pouvoir neutraliser un adversaire ou une menace sans devoir forcément aller jusqu’à tuer une personne. Donc ici c’est un moyen supplémentaire d’incapaciter un adversaire sans utiliser d’arme létale", a ajouté Thomas Danloy, directeur des ressources humaines de la police de Liège.
La police de Liège dispose de six exemplaires de cette nouvelle arme. Ils sont réservés aux hommes du peloton antibanditisme.
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