En ce moment
 
 

"Personne jouait avec moi": tout va mieux pour Esteban, accueilli dans une école pour enfants hyperactifs près de Huy

 
 

Les troubles de l'attention, une maladie génétique qui concerne 7,2 % de la population. Comment prendre en charge les enfants qui en souffrent ? À Hermalle-sous-huy, une petite structure privée a vu le jour il y a quelques années.

Avant d'arriver dans cette école de Hermalle-sous-huy, William a fréquenté trois écoles différentes. Cela s'est mal passé à chaque fois.

"Des fois, il y a des copains qui me frappaient", confie l'enfant. "William a besoin qu'on agrandissent les caractères, qu'on prenne en compte ses émotions, d'avoir du personnel qualifié qui l'encadre notamment au niveau des cours de récréations", explique sa maman.

Esteban a essayé de trouver sa place, sans succès, dans quatre écoles différentes. "Il y avait des devoirs trop durs", raconte-t-il. "Il ne s'accrochait pas en classe et n'arrivait pas à se faire des copains", ajoute sa maman.


Une participation de 200 euros par mois

Depuis trois ans, une toute petite structure privée accueille une quinzaine d'élèves. Les cours se donnent dans l'enceinte de l'école communale. Il y a une institutrice et un éducateur pour cinq élèves environ, sans recevoir le moindre subside.

"Nous demandons une participation financière aux parents qui s'élève à 200 euros par mois. Cela ne représente absolument pas le coût de la scolarité annuelle et nous essayons d'obtenir des dons, nous faisons des manifestations régulièrement pour récolter des fonds", indique Danielle Marchand, directrice de l'école "Grandir autrement".

Difficulté de concentration, parfois dyslexie ou hyperactivité... des enfants en route vers le CEB mais souvent submergés par leurs émotions. "Notamment quand on fait des activités extérieures, là ils n'ont plus de limites, ils se lâchent et explosent un petit peu", raconte Isabelle Lambert, institutrice.

"Des progrès énormes"

On ne donne pas de punitions dans cette école, contrairement aux établissements classiques. "Les profs se fâchaient beaucoup. Je ne voulais pas faire mes feuilles des fois", raconte une fillette. "Je m'ennuyais tout le temps. Personne ne jouait avec moi", se souvient Esteban.

Aujourd'hui, Esteban a au moins 4 amis. "Rika, Enzo, William, Noah", égrène-t-il. "On est content parce qu'on retrouve un petit garçon qui aime bien aller à l'école alors qu'avant on avait un petit garçon qui pleurait tout le temps qui ne voulait plus aller à l'école", se réjouit sa maman.

"Sur un an, il a fait des progrès énormes, il a pris goût à la lecture. Il a vraiment progressé dans toutes les matières", constate la mère de William.

Depuis l'année dernière, les écoles sont invitées à mettre en place des aménagements pour inclure les élèves qui ont des besoins spécifiques. Ça ne fonctionne pas toujours. Cette petite école reçoit de plus en plus de demandes d'inscription.


 

Vos commentaires