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Un tagueur pris en flagrant délit à Liège: le tribunal l'a condamné ce matin

Un tagueur pris en flagrant délit à Liège: le tribunal l'a condamné ce matin
© RTL INFO
 
 

C'est un vrai fléau pour les villes. Les auteurs de tags et de graffitis restent la plupart du temps impunis, car il est difficile de les arrêter.

A Liège, pour une fois un homme a été arrêté. La ville le soupçonne d'avoir réalisé plus de 296 tags. Mais ce matin, devant le tribunal, seuls neuf graffitis ont pu être reprochés au tagueur. L'accusé devra tout de même payer et nettoyer.

"BTC", brûle tes cahiers... En 2015, près de 300 signatures identiques ont été répertoriées à plusieurs endroits. Un tagueur a été pris en flagrant délit. Le tribunal l'a condamné ce matin à une peine de 100 heures de travail. La ville de Liège avait estimé son préjudice à 25.000 euros, mais, seuls neuf tags ont pu être reprochés au tagueur.

Extrait du jugement: "Le matériel retrouvé à son domicile ne constitue pas une présomption certaine précise et concordante permettant de lui imputer tous les faits visés pendant la période infractionnelle". 

"BTC" comme "brûle des cahiers", une signature qui était utilisée à l'époque par tout un groupe de jeunes tagueurs qui étaient à l'époque étudiants aux Beaux-Arts", a expliqué Fabrice Giovannangeli, avocat du tagueur. Des "collègues" que le tagueur a refusé de dénoncer. Il ne devra donc payer que le nettoyage de neuf tags, 472,5 euros. "Il était très jeune à l' époque. La cour l'a aussi retenu. Ca fait plusieurs années tout cela et il a complètement changé. Maintenant, il ne tague plus que de façon professionnelle et tout à fait admise", a précisé son avocat. 

En effet, l'homme a perçu un salaire lorsqu'il a réalisé un travail très officiel dans une galerie. Il s'agit d'une commande de la ville de LiègeDepuis plusieurs années à Liège, 13 personnes travaillent à temps plein pour faire disparaître les tags du paysage. Ils effacent chaque année 70.000 m² de graffitis. Mais ils les prennent en photo avant de les faire disparaître.

"On a des dossiers qui sont répertoriés en fonction des signatures parce que chaque personne qui tague, signe. On essaie de tout mettre ensemble de façon à avoir un dossier si un jour, ils se font interpeller. Mais par rapport au nombre de m² qu'on nettoie, on en attrape pas assez malheureusement", a précisé Nicolas Huard, responsable du service anti-tags de la ville de Liège. 

Les tags appelant les tags, la ville les efface dès qu'ils apparaissent dans l'espoir de décourager leurs auteurs. Celui qui vient d'être condamné prestera peut-être sa peine de travail un Kärcher à la main.


 

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