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Sullivan, jugé pour sextorsion à Liège: "Il était gêné d'avouer qu'il avait forcé des centaines de filles à se dénuder sur Facebook"

  • Procès à Liège pour un cas de sextorsion

  • Sextorsion: Sullivan, 20 ans, est condamné à 15 mois de prison avec sursis pour tentative de viol

  • Sullivan est poursuivi pour sextorsion à Liège: "Il se faisait passer pour Fanny, fausse directrice d

 
 
 

Un jeune de 20 ans a été condamné à une peine de 15 mois de prison avec sursis pour une tentative de viol. Il incitait des jeunes filles sur internet à se prendre en photo dans des positions compromettantes pour pourvoir les faire chanter. Reportage de Samuel Ledoux et David Muller.

Le phénomène de sextorsion touche de plus en plus les jeunes. Il consiste à obtenir des images pornographiques par chantage sous peine, pour les victimes, de voir leurs images exposées publiquement. Une vingtaine de cas a été recensée chez nous l’an dernier.


Un phénomène intimement lié aux réseaux sociaux

"On peut avoir des personnes qui sont très gênées, des personnes qui sont complètement désemparées, avec un sentiment de honte très fort par rapport aux parents, des amis, de l’école ou d’eux-mêmes", explique Remi Gueuning, assistant social. 95% des cas de sextorsion ont lieu sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie. Ce matin un jeune Liégeois a été condamné. Il s’est fait passer pour la directrice d’une agence de mannequin pour obtenir des images de ses victimes sur internet.

"Il a utilisé Facebook pour entrer en contact avec des jeunes filles", explique Renaud Molders-Pierre, son avocat. Sous la menace, il exige d'autres photos plus osées. "Il les gardait", affirme Renaud Molders-Pierre. Devant les policiers, Sullivan avoue avoir pris contact avec plusieurs centaines de filles, majeures ou mineures. 


"La réaction des parents va être primordiale"

Généralement les victimes n’osent pas parler ou déposer plainte, par peur ou par honte. Des structures d’aide et d’écoute existent. Le rôle des parents est également important. "La réaction des parents va être primordiale dans la manière dont le jeune va recevoir et peut-être amplifier sa honte, son angoisse etc.", souligne Remi Gueuning. "On essaye d’abord de désangoisser la situation pour permettre à ce jeune d’élaborer une pensée par rapport à ce qui lui est tombé dessus", explique Anne Meuter, psychologue planning familial pour jeunes.


Sullivan comprend--il la gravité de ses actes ?

Antoine Schuurwegen a pu lire le rapport psychiatrique du jeune homme. "Sullivan a grandi dans un foyer sans histoire, rapporte le journaliste Bel RTL. Il manque de confiance en lui".

"Il est profondément gêné et ne comprend pas comment il a pu en arriver là", affirme son avocat. "Mon client se rend compte de la gravité de la situation", assure-t-il. Les médecins ne sont pas de cet avis: Sullivan ne se remettrait pas en question. 

Le sextorsion est un phénomène qui prend de l'ampleur et qu'il ne faut pas prendre à la légère. Car il peut conduire parfois au suicide.


 

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