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Des membres du personnel de la ville de Liège radicalisés: aucun nom repris sur la liste du ministère de l'Intérieur

Des membres du personnel de la ville de Liège radicalisés: aucun nom repris sur la liste du ministère de l'Intérieur
 
 

L'enquête qui concernait dix travailleurs parmi les 6.000 employés communaux de la Ville de Liège, dans le cadre de la lutte contre le radicalisme, a été clôturée lundi matin. Parmi cette liste, trois noms sont impliqués dans le centre islamique Markaz Attawhid, mais aucune menace imminente n'a été révélée.


"Il ne faut pas qu'on se lance dans une chasse aux sorcières"

Pascal Gillot, porte-parole de la police de Liège, veut rester pragmatique. "Il faut que nos renseignements soient fiables puis confirmés par des agissements ou par des faits concrets que nous aurions pu enregistrer. L'issue de l'enquête signifie que nous n'avions pas de renseignements complets et menaçants à l'heure actuelle. Nous devons faire tout ce travail avec un certain discernement, il ne faut pas qu'on se lance dans une chasse aux sorcières", a-t-il déclaré lundi.


Comment la liste a-t-elle été créée?

La liste des dix personnes qui ont été surveillées s'est construite via des informations collectées par les autorités administratives de la Ville. Cela démarre au niveau du directeur général avant de passer par le bourgmestre Willy Demeyer, par le chef de corps, par les renseignement pour enfin arriver à la police locale. Celle-ci a travaillé "en association avec les services de renseignements avant de pouvoir annoncer qu'aucun nom ne s'entrecroise avec la liste du ministère de l'Intérieur, au sujet de personnes susceptibles d'avoir des liens directs, de voyages ou d'échanges avec Daesh et la Syrie".


Il est délicat de constater que certains membres du personnel prennent des pauses pour aller prier

Cependant, l'enquête a révélé plusieurs interrogations en ce qui concerne la discipline de certains membres du personnel communal de la Ville. Le porte-parole de la police explique qu'il est délicat de constater que certains membres du personnel prennent des pauses pour aller prier, sans respecter la règlementation du temps de travail. "Il y a bien des choses à faire par rapport au règlement d'ordre intérieur, mais ce n'est pas de notre ressort. C'est le directeur général, le chef du personnel de la Ville de Liège, qui doit prendre les mesures utiles." Christine Defraigne s'étonnait, lundi, dans le journal Le Soir, d'un certain laxisme sur le sujet. "Des prières pendant les heures de service aux toilettes, dans le réfectoire ou dans une pièce spécifique, ce n'est pas tolérable dans un organe public, financé par le public et accessible au public. Le bourgmestre doit remettre de l'ordre là-dedans." Willy Demeyer n'était pas joignable lundi pour commenter ces propos.


 

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