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Les demandes de Rita Henkinet rejetées par la cour: le procès reprendra ce mardi

  • Le procès en assises de Rita et Benoît Henkinet reprendra dès demain

  • Procès Henkinet: le bilan de la première journée du procès en assises

 
 
 

Le procès de Rita Henkinet et de son frère Benoît Henkinet a débuté lundi matin par un incident de procédure. Les avocats des accusés ont déposé 17 pages de conclusions qui portent, selon eux, sur cinq problèmes majeurs de droit. La cour d'assises de Liège a ordonné la poursuite des débats. Dans un arrêt, la cour a décidé d'écarter les rapports d'un expert psychiatre qui a violé la présomption d'innocence des accusés. Le procès reprendra mardi avec la lecture de l'acte d'accusation.

Ce lundi matin, en début d'audience, la défense de Rita Henkinet avait créé différents incidents de procédure, ce qui a obligé la cour à interrompre les débats et à rédiger un arrêt. La cour d'assises de Liège a finalement ordonné lundi la poursuite des débats au procès de Rita et Benoît Henkinet. Le procès reprendra mardi avec la lecture de l'acte d'accusation.


La cour reconnaît qu'un rapport d'expert viole la présomption d'innocence

Dans les différents éléments de procédure soulevés, la défense avait critiqué le rapport d'un expert psychiatre qui ne s'était pas montré impartial envers les accusés. La cour a constaté que le rapport de l'expert Denys constitue une atteinte à la présomption d'innocence. Cette violation de la présomption d'innocence n'empêche cependant pas la poursuite d'un procès équitable. Les rapports de cet expert seront écartés du dossier. Mais l'expert sera néanmoins entendu comme témoin dans un débat contradictoire.


Les autres demandes de la défense ne sont pas retenues: le procès reprendra ce mardi

Les autres demandes formulées par la défense, qui sollicitait l'irrecevabilité des poursuites, n'ont pas été retenues. Ces demandes étaient liées à une absence de contradiction dans les rapports d'experts, à l'absence d'inculpation du chef d'assassinat de Benoît Henkinet en début de procédure, à l'absence d'enquête de moralité relative à Benoît Henkinet et à des témoignages apparus dans la presse.

A l'issue de la lecture de cet arrêt, l'avocat général Marianne Lejeune a constaté qu'elle ne peut plus faire état du rapport d'un psychiatre dans son acte d'accusation. Ces pages ne pourront être communiquées aux jurés. La lecture de l'acte d'accusation, dans sa version expurgée des rapports du psychiatre, a été reportée à mardi matin. Mardi, après la lecture de l'acte d'accusation, la défense présentera son acte de défense. La présidente Catherine Urbain devrait ensuite procéder aux interrogatoires de Rita et Benoît Henkinet.


Rappel des faits

La nuit du 1er au 2 mars 2013, Rita Henkinet avait mis fin aux jours de ses deux enfants handicapés, Arnaud (24 ans) et Audrey (26 ans). Cette ancienne infirmière de profession âgée de 57 ans avait fait absorber à ses enfants un cocktail de médicaments et les avait ensuite étouffés à l'aide de couvertures. Son frère Benoît est suspecté de lui avoir apporté son aide. Tous deux sont accusés d'un double assassinat.


 

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