En ce moment
 
 

A Wandre, le barrage des gilets jaunes est démantelé: "On est ici pour avancer mais des gens viennent tout casser"

 
 

A Wandre, des casseurs se sont opposés à la police hier soir. Ce matin, le mouvement se poursuit, il y a encore quelques blocages filtrants. Présents depuis vendredi, les gilets jaunes se posent des questions sur la tournure des événements.

"Ce soir, ça ne recommencera pas. On a décidé qu’on allait dormir un petit peu", souffle une manifestante. Le barrage de Wandre vit ses derniers instants. Après 5 jours de manifestation, les gilets jaunes ont décidé de quitter les lieux. 

"On est ici pour s’exprimer, pour essayer d’avancer un peu mais ça ne bouge pas beaucoup. Des gens viennent tout casser", déplore une autre manifestante. Mardi soir, des personnes se sont infiltrées dans le groupe des manifestants dans le seul but de faire des dégâts matériels.

"Nous autres, on est ici jusque jeudi minuit. Mais on a été victime d’un youtubeur du Hainaut, qui a appelé à la guerre. Ça nous a dégoûté d’entendre ça car ce n’est vraiment pas notre opinion, ce n’est pas notre action. C’est vraiment pas ce que l’on veut", assure une manifestante. Selon elle, les personnes qui ont perturbé le cours des événements ne font absolument pas parties des gilets jaunes. Leur revendication n’était pas clairement affichée.


"Les services de police sont intervenus pour mettre fin aux dégradations"

"On a été victimes de personnes mêmes pas liégeoises, de Verviers et de Charleroi, qui sont venues juste pour passer leur temps, boire un verre, tout casser. Je suis sûre que si vous leur demandiez ce qu’ils faisaient là, ils ne le savaient pas. Le but était de casser et de tout foutre en l’air", affirme-t-elle.

De son côté, la police confirme. "Les gilets jaunes étaient présents sur les différents dépôts de carburants pour manifester. Un groupuscule d’une trentaine de personnes les a rejoint au barrage. Ils ont crée d’autres barrages en les incendiant notamment. Les services de police sont intervenus pour mettre fin aux dégradations et aux problèmes causés par ces nouveaux incendies. Il n’y a pas eu d’affrontements. C’est resté très calme. Les manifestants ne voulaient pas être associés à ces actes posés par les personnes qui les ont effectués", nous indique Vincent Rodes, commissaire à la cellule Ordre public, police de Liège. 

Comme dans les différents points de manifestation, la police est intervenue afin de sécuriser les lieux. L’idée n’est pas de chasser les gilets jaunes. "On demande aux gens de ne plus venir avec des pneus ou du matériel inflammable. Ils peuvent toujours être présents. La manifestation n’est pas interdite loin de là", précise Vincent Rodes. 


 

Vos commentaires