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Découvrez comment ce couple prépare son sirop de Liège artisanal

 
 

C'est un produit typiquement belge: le sirop de Liège est mis en pot en cette saison. Un savoir-faire bien de chez nous qu'un couple développe de manière artisanale, à domicile, sur le plateau de Herve.

"L'or noir du Pays de Herve", lance Eric Charlier, qui tient la siroperie Charlier à Henri-Chapelle (Welkenraedt) avec son épouse Caroline. Dans leurs cuves centenaires chauffées au feu de bois, leur savoir-faire traverse les générations. Ils produisent un véritable nectar. "Mes journées commencent avant 5h et il était 21h et je devais encore ressortir pour suivre mes feux. Parfois on doit se réveiller la nuit", explique-t-il.

Le jus pressé est transformé en sirop

Deux tiers de poires et un tiers de pommes, c'est la règle. Puis toute la nuit, les fruits sont pressés lentement avant l'affinage où le jus se transforme alors en sirop. "Là il y en a encore pour dix minutes de cuisson. C'est encore trop liquide", explique-t-il en vérifiant la consistance du sirop dans sa cuve.

Infirmière les 10 autres mois de l'année

Elle est infirmière et lui agriculteur. Depuis deux semaines, jour et nuit, ils produisent 300 kilos de sirop par jour. Caroline Charlier remplit jusqu'à 900 pots à la main au quotidien. "Ca change et malgré tout mon métier me manque aussi. Ne plus voir mes collègues etc. Mais c'est tout à fait différent. C'est une autre vie. Pendant deux mois je me consacre à autre chose", témoigne-t-elle.

Des variétés biologiques cultivées dans la région

Après une année humide et peu ensoleillée, les caisses de variétés biologiques de poires et de pommes sont amenées par les cultivateurs de la région. "Dans le pays de Herve, la poire qu'on retrouve le plus souvent c'est la poire de Legipont. Dans les pommes il y a beaucoup de variétés aussi. Par exemple ici on a des petites reinettes étoilées qui sont très bonnes pour le sirop aussi", détaille Eric.

Vente directe au consommateur

Les pots sont vendus au comptoir. Un lien direct entre le producteur et le consommateur. "Ils voient la façon dont on travaille et quand ils l'ont le matin sur leur table, ils savent ce qu'ils mangent. Il y a vraiment une grosse prise de conscience à ce niveau-là", estime encore Caroline.

Avec une tonne de fruits, ils réalisent 120 kg de sirop. Garanti sans sucre ajouté, ce produit continue de faire la fierté du Pays de Herve.


 

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