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"Qu'est-ce qu'on s'en fout d'une minute de silence!": Karine, une sinistrée de Trooz, en colère

 
 

Le gouvernement fédéral a décrété ce mardi journée de deuil national afin de rendre hommage aux victimes des inondations dévastatrices de la semaine dernière, lesquelles ont coûté la vie à 31 personnes jusqu'à présent, selon le dernier bilan officiel. Quelque 116 personnes sont de surcroit encore portées disparues.

Chaudfontaine, Trooz, Pepinster, Verviers, Angleur ou Chênée, comptent parmi les localités ravagées, où l'eau s'est infiltrée partout, parfois jusqu'à plusieurs mètres de hauteur en province de Liège. À 12h00 précises, les sirènes des services de secours et d'intervention ont retenti à travers le pays, les drapeaux ont été mis en berne et une minute de silence a été observée en divers endroits.

Ca change rien à notre vie

Dans l'entité de Trooz où trois corps ont été retrouvés, nombre de personnes sont mécontentes. Alors comment ont-ils vécu la cérémonie d'hommage officiel ? L'esprit ce mardi ne semblait pas au recueillement ou aux cérémonies d'hommage.

L'une des habitantes du quartier, Karine, a donné son ressenti sur cette journée de deuil national durant le RTL INFO 13 heures: "Qu'est-ce qu'on s'en fout d'une minute de silence dans une situation ainsi! Qu'est-ce que cela va changer pour nous ?", s'interroge-t-elle.

Avant de poursuivre: "On a tout perdu ! Alors, votre minute de silence! Chaque personne devrait nous donner 1 euro. Là, ça nous aiderait peut-être un peu " Karine poursuit sur la minute de silence : "C'est gentil. Ca fait bien, mais nous en attendant, ca change rien à notre vie !"

"On avait un quartier tellement chaleureux"

La colère et l'incompréhension semblent être les sentiments les plus partagés par les habitants de Trooz. Karine confirme: "Evidemment! On ne nous a pas dit de dégager, de bouger nos voitures. On a attendu qu'on soit pris comme des rats dans notre maison au premier étage pendant plus de 30 heures, sans boisson, sans électricité,.."

L'habitante de Trooz se dit en colère que dans un pays comme la Belgique "il n'y ait pas un plan incendie, inondations. Les policiers passaient sur les chemins de fer, ils tournaient la tête pour ne pas nous voir. Je les apostrophais car j'ai une grande bouche, je leur disais 'vous allez faire quelque chose?' 'On ne sait rien faire, on n'a pas le matériel!' C'est quoi ça? (…) On avait un quartier tellement chaleureux, beau et vivant. Quelle a été l'erreur ? Je ne sais pas mais il y a eu une erreur !"


 

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