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"Plus d'une trentaine de voitures de police sur la place Saint-Lambert à Liège": il ne s'agit pas d'une intervention, mais d'un rassemblement

"Plus d'une trentaine de voitures de police sur la place Saint-Lambert à Liège": il ne s'agit pas d'une intervention, mais d'un rassemblement
Photo envoyée par Nathalie
 
 

Vous êtes plusieurs à nous demander ce qui se passe en ce moment sur la place Saint-Lambert à Liège: "Il y a au moins plus d'une trentaine de voitures de forces de police déployées sur la place saint Lambert à Liège, toutes avec des sirènes bleues", nous dit une personne via le bouton orange Alertez-nous. Nathalie, avec la même interrogation, nous joint une vidéo.

Il ne s'agit pas d'une intervention mais bien d'un mouvement de grogne. Le front commun syndical des policiers liégeois avait appellé à un rassemblement ce mercredi à 14h00, place Saint-Lambert, pour protester contre une note du procureur du Roi de Liège relative à l'usage de la contrainte par des fonctionnaires de police. "Non à la discrimination du fonctionnaire de police, non à l'interprétation liégeoise de l'avis de la Cour européenne des droits de l'Homme, non au dessaisissement de l'appareil judiciaire au détriment du policier", tels sont les messages que le front commun syndical liégeois veut faire entendre.

Concrètement, les syndicats visent le contenu d'une note du procureur du Roi de Liège dans laquelle il est stipulé que lors d'opérations non planifiées, en cas d'usage de contrainte grave ayant causé des lésions non bénignes ou en cas d'usage d'arme à feu en direction d'une personne (causant lésion ou non), les auditions doivent être réalisées le plus tôt possible. Et pour ce faire, il est préconisé de convaincre les policiers de renoncer à leur droit d'avoir un délai de 10 jours pour consulter un avocat (loi Salduz 3).

"Il s'agit en fait d'une invitation non déguisée à faire pression sur le policier pour qu'il abandonne un droit légal et légitime", s'indigne la délégation CSC Services publics Police de Liège. "Ainsi, un policier devient-il une personne à l'égard de qui une privation de liberté doit être ordonnée pour le seul motif qu'il refuse de renoncer à des délais de défense légaux et légitimes? L'absence de renonciation n'est pas (encore?) un des critères retenus par la loi sur la détention préventive."

Le front commun syndical juge que la note du procureur du Roi de Liège va au-delà des dispositions de la Cour européenne des droits de l'Homme. Pour le syndicat chrétien, il s'agit d'une interprétation typiquement liégeoise qui met en péril les actions policières sur le terrain: "Les agents risquent de tourner la tête et de laisser faire plutôt que d'agir dans de telles conditions". 


 

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