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Une filière d'envoi de jeunes vers la Syrie serait liée à la mosquée de Farciennes: 3 personnes inculpées pour participation à une organisation terroriste

 
 

3 des 5 personnes inculpées dans ce dossier sont toujours privées de liberté. Elles ont comparu ce matin, devant la chambre du conseil de Mons qui doit statuer sur leur sort aujourd'hui.

Deux des inculpés auraient radicalisé deux jeunes partis vers la Syrie en avril dernier et rattrapés après deux jours de voyage. On reproche à la troisième personne qui comparait aujourd’hui d’avoir conduit ces deux candidats djihadistes à l’aéroport.

Sa sœur est venue ce matin au palais de justice de Mons pour soutenir son frère qui clame son innocence. "Il a simplement rendu service à deux jeunes qui lui ont demandé gentiment s’il voulait bien les accompagner à l’aéroport parce qu’ils voulaient aller voir leur mère en Turquie. Et c’est tout. Mon frère n’était pas censé savoir qu’eux voulaient aller en Syrie. Ils l’ont inculpé pour ça", explique-t-elle. "Je trouve qu’il n’y a pas assez d’éléments. Je trouve que c’est trop injuste", ajoute-t-elle.

"Si un jour je crois deux personnes qui vont faire le djihad, je les prends en auto-stop et je les dépose à l’aéroport de Gosselies, je peux être aussi mis en détention préventive  parce que j’ai participé à une organisation terroriste. C’est là le danger du dossier", estime Jean-Pierre Deprez, avocat de l’un des suspects.


Les trois hommes sont inculpés pour participation à une organisation terroriste

Ils ont été arrêtés fin octobre lors d’une opération ciblée et suivie d’une série de perquisition. Du matériel informatique avait été saisi dans la mosquée de Farciennes, et à plusieurs domiciles.

"Lui campe sur ses positions qui sont identiques et invariables depuis le début. C’est que jamais il n’a prôné quelconque Islam radical. Jamais il n’a incité ces jeunes à quitter la Belgique pour la Syrie ou un autre pays en zone de combats. Voilà ce qu’il déclare et ce qu’il a maintenu ce matin", rapporte Jean-Edmont Mairiaux, avocat de l’un des suspects.

La chambre du conseil fera savoir cet après-midi si les trois inculpés doivent rester en détention préventive ou non.


 

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