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Un "baby gang" de jeunes de 10 à 14 ans sévissait à Colfontaine: "Ils ont même traîné un monsieur par terre, ils lui ont volé de l'argent"

 
 

Les signes de dégradation sont nombreux dans cette cité de Colfontaine: sonnettes brûlées, tentatives d’effraction, châssis abimés... Le tout est l’ouvre d’un "baby gang", une bande de jeunes âgés de 10 à 14 ans qui se montrent parfois également violents. "Ils viennent tout abîmer. Et en plus, ils s’attaquent à ce monsieur qui n’a pas de défense. Ils l’ont même trainé par terre, parait-il, ils lui ont volé de l’argent", explique une dame à notre journaliste.


"Je n’aurais pas osé faire ça de mon temps"

A bout de nerfs, Claude et un autre riverain ont décidé de faire une pétition et d’envoyer des courriers aux différentes autorités. Ce qui le choque particulièrement, c’est le jeune âge des auteurs. "Oui, c’est choquant. Je me demande quand même, il y a les parents aussi là-dedans. Je ne sais pas moi, je recule en arrière, je n’aurais pas osé faire ça de mon temps".


Cinq jeunes interrogés et placés "au cachot"

La police boraine, qui a constaté une épidémie d’agressions dans le quartier, a réalisé un coup de filet et arrêté cinq jeunes. Ils ont été interrogés, également placés dans une cellule. La loi l’autorise: "Il n’y a pas d’âge pour être interrogé, il n’y a pas d’âge pour être placé au cachot. C’est bien sûr la situation qui va déterminer de l’arrestation ou non. Evidemment toutes les procédures sont adaptées en fonction de l’âge et la loi le permet également. Par exemple, je peux vous dire qu’en cas d’arrestation, le placement des menottes n’est pas systématique lorsqu’un mineur d’âge est concerné", explique Didier Moulin, responsable du service jeunesse de la police boraine.

Les cellules sont également adaptées. Après les auditions, le juge de la jeunesse a pris différentes mesures éducatives, notamment le placement de deux des jeunes en IPPJ. Mais Claude le confirme: la tension dans le quartier n’est pas encore retombée.


 

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