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Réseau de prostitution à Lodelinsart: voici comment les clients entraient en contact avec les filles

Réseau de prostitution à Lodelinsart: voici comment les clients entraient en contact avec les filles
 
 

En juin 2019, nous vous révélions le démantèlement par les autorités de Charleroi d’un réseau de prostitution. Une organisation qui utilisait notamment un imposant bâtiment de Lodelinsart divisé en plusieurs appartements de luxe. Il s’agit en réalité d’une sorte d’Eros-Center totalement illégale.

RTLinfo a consulté les auditions des "secrétaires" du réseau. Des petites mains qui s’occupaient des questions pratiques au bénéfice du couple à la tête de la structure.


Sept téléphones portables retrouvés sur elle

En janvier 2019, M.V est contrôlée alors qu’elle est passagère d’un véhicule dans lequel du cannabis est retrouvé. Elle est par ailleurs en possession de 400 euros et de 7 GSM. Elle précise que 6 des 7 téléphones portables servent à un réseau de prostitution dans lequel elle fait office de "standardiste", touchant 5 euros par passe de prostituées espagnoles et brésiliennes travaillant pour une patronne prénommée F.

M.V travaillerait de la sorte depuis juin 2018, après avoir été approchée par G.M, le compagnon de F.

Elle pense que 10 filles au minimum travaillent en même temps pour F. et que celle-ci fait ce business depuis longtemps.

Un modus operandi bien rôdé

Son rôle de "standardiste" consiste à prendre rendez-vous et à envoyer les clients à deux adresses différentes à La Louvière et Lodelinsart. Une prénommée V. et sa fille exerceraient la même fonction qu’elle. Outre l’entretien des bâtiments et la fourniture de matériel destiné aux prestations sexuelles, elle précise la manière dont les choses étaient organisées:

1. Le client prend contact par téléphone et est dirigé à une adresse.
2. La prostituée est avertie par WhatsApp lorsque le client arrive.
3. La prostituée fait savoir la durée de la prestation choisie par celui-ci.
4. La prostituée la prévient de l’heure de départ du client.

Cinq euros revenaient à la standardiste tandis que le reste de la passe était réparti moitié-moitié entre la prostituée et la patronne.

Des gains importants

M.V gérait 6 téléphones en même temps, chacun étant muni de 2 cartes SIM (chaque carte SIM correspondant à une travailleuse). Les annonces étaient publiées sur un site spécialisé par la patronne. Les horaires allaient de 10 heures à minuit la semaine et jusqu’à 2-3 heures du matin le week-end. Lors d’une perquisition au domicile de M.V, 3 carnets contenant les comptes de l'organisation ont été trouvés. Les résultats étaient transmis chaque soir à la patronne. Selon la "standardiste", ses revenus liés à cette activité étaient de 700 euros par semaine.

Selon nos informations, les enquêteurs effectuent actuellement des investigations (commissions rogatoires) en Amérique du Sud et en Espagne dans le cadre de l’enquête. Les deux gérants, leur fils et une standardiste sont toujours en détention. Les deux autres "secrétaires", elles, ont été libérées sous la contrainte d’un bracelet électronique.


 

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