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Meurtre de Daniel Maroy: "Je revois les images de son cadavre écrasé sous un poêle à charbon", lâche le neveu de la victime

Meurtre de Daniel Maroy: "Je revois les images de son cadavre écrasé sous un poêle à charbon", lâche le neveu de la victime
Jason Piat ET Mathieu Vancraeynest - © Images Belga
 
 

"Mon devoir était d'être ici et je remercie la cour d'assises d'avoir permis d'obtenir des réponses à de nombreuses questions" sur le vol avec circonstance aggravante du meurtre de Daniel Maroy (84 ans) le 22 mars 2014 à Estaimpuis, a déclaré vendredi le neveu de la victime, Christian D. Cinq hommes se trouvent dans le box des accusés.

Christian avait peu de contact avec son oncle, qui s'est isolé après la mort de son frère dans les années '90. "Il vivait seul et savait qu'il était une proie facile. Il a été battu à mort, les faits sont clairs", a commenté le proche.

Personnage atypique, le vieil homme était surnommé "le crasseux" par les jeunes du coins mais également décrit comme "très gentil, aimable et même rigolo" par des connaissances.

Personne n'est allé porter secours à mon oncle.

"Imaginez-vous sa souffrance. Le 22 mars 2014, il a fait quatre kilomètres à pied. Arrivé à sa ferme, il a reçu un violent coup de bâton sur la tête. Il a perdu l'équilibre, il est tombé, il s'est débattu et ils lui ont volé son argent. Le soir, il a été frappé à la tête, encore, et ils ont bouté le feu à sa ferme. Je revois encore les images de son cadavre écrasé sous un poêle à charbon. Une telle violence n'était pas nécessaire", s'est ému Christian D. Ce dernier s'est également montré choqué par une seconde scène de coups, filmée.

"Ils ont montré la vidéo aux potes et le téléphone a été branché à la radio de la voiture pour mieux entendre les coups portés à mon oncle. Tout le monde parlait de ça dans la semaine qui a précédé l'incendie. Personne n'est allé porter secours à mon oncle".

Le neveu, qui s'est constitué partie civile mais se représente lui-même, a regretté une banalisation de la violence et rappelé qu'une pétition contre "ce groupe de squatteurs" avait été lancée en 2013. "Elle a recueilli une centaine de signatures. Des plaintes ont aussi été déposées contre eux, les autorités étaient au courant", a-t-il souligné.


Rappel des faits

Le 22 mars 2014, Daniel Maroy a été agressé en revenant du magasin de Dottignies (Mouscron) où il avait l'habitude de faire ses courses, chaque samedi entre 19 et 20h.

Mathieu Vancraeynest et Jason Piat, tous deux âgés de 18 ans, l'attendaient devant chez lui. Jason lui a porté un coup de bâton à la tête et l'a maintenu alors que Mathieu lui a fait les poches. Les deux hommes sont repartis avec 13.000 euros. Plus tard dans la nuit, Abdel Madjid et Mohamed Benbouzid se sont également rendus à la ferme, persuadés qu'ils pourraient eux aussi soutirer de l'argent à l'octogénaire.

Abdel Madjid est en aveux d'avoir porté des coups de manche de fourche à la tête du vieil homme qui dormait. La nuit du 28 au 29 mars, Mohamed Benbouzid, Mathieu Vancraeynest et Jordan Deveuldre sont retournés bouter le feu à la ferme de la victime. 


 

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