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Ras-le-bol des taximen de l’aéroport de Charleroi: ils ne gagnent plus que 7/800€ par mois

 
 

C'est une des conséquences des mesures anti-terroristes prises à l'aéroport de Charleroi après les attentats du 22 mars. Contrairement aux navettes de bus, les TAXIS ne peuvent désormais plus accéder à l'entrée du terminal et doivent donc déposer, ou charger leurs passagers, un peu plus loin. Une mesure qui, selon eux, leur a déjà fait perdre la moitié de leur clientèle. Sur place, Jimmy méo et Benoit Demaret.

C’est avec frustration qu’Abdelillah s’approche de l’aéroport de Charleroi. Obligé de faire un détour, alors qu’il y a moins d’un an, il s’arrêtait juste devant la sortie où il y avait "13 places de taxi", se souvient-il. Auparavant, les clients avaient un taxi sous leur nez dès la sortie, explique-t-il. Ce qui leur permettait de mettre directement leur bagage dans le coffre du véhicule. Aujourd’hui, ils doivent marcher "presqu'un kilomètre" pour pouvoir trouver un taxi, déplore-t-il. Quand un passager quitte le terminal, il doit suivre des indications parfois discrètes. Les taxis se trouvent au terme d’une petite balade, dont ceux-ci se seraient bien passé. "Avant c’était plus facile", confie une cliente. Une autre évoque la "fatigue" causée par la marche avec les bagages.


Des salaires mensuels d’à peine 800 euros

Résultat, les taxis accusent une baisse de leur clientèle. Pour certaines sociétés, il y a tout simplement deux fois moins de clients. Du coup, pour les chauffeurs payés au pourcentage de leur course, cela donne des salaires mensuels d’à peine 800 euros.

"Il y a des personnes âgées qui n’arrivent pas à venir jusqu’ici, étant donné qu’il n’y a même pas de caddie non plus. Donc, pour les personnes qui ont trois valises, c’est impossible d’arriver jusque nous", regrette le chauffeur de taxi Michele Di Cara.


"Ce n’est que temporaire"

"On est toujours dans une situation post 22 mars avec les aménagements que cela a engendré. Donc, il y eu des modifications au niveau des parking. Plus aucun véhicule n’est autorisé dans le terminal et donc cela a nécessité de trouver de l’espace pour caser tout le monde", explique Vincent Grassa, porte-parole de l’aéroport de Brussels South Charleroi. "Nous comprenons la situation des taxis qui ne sont pas satisfaits mais ce n’est que temporaire", précise-t-il. 

Les taxis déplorent également la place avantageuse des navettes concessionnaires de l’aéroport. Ce dernier promet de renforcer la visibilité des taxis à court terme et de les rapprocher du terminal dans les six mois.


 

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