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Pas de couvre-feu dans le Hainaut ni à Namur: les bourgmestres veulent des mesures "fortes et homogènes" pour tout le pays

  • Coronavirus: pas de couvre-feu en province de Namur

  • Couvre-feu en Brabant wallon: un rassemblement dispersé la nuit dernière

 
 
CORONAVIRUS
 

Le gouverneur du Hainaut a réuni les bourgmestres de la province ce mercredi après-midi pour discuter d’éventuelles nouvelles mesures. Il en ressort que rien ne change pour l'instant: pas de couvre-feu, donc. "Après consultation des Bourgmestres ce 14 octobre, ceux-ci souhaitent, à l’unanimité, maintenir les décisions prises par monsieur le Gouverneur sur base de l’arrêté provincial du 9 octobre", écrit un communiqué de presse. Tout comme la province de Liège, le Hainaut décide donc également de maintenir les buvettes et cafétarias sportives fermées.

L'arrêté du gouverneur reste en vigueur jusqu’à ce vendredi 16 octobre, date à laquelle un comité de concertation se réunira au niveau fédéral. A ce sujet, les 69 bourgmestre de la province de Hainaut veulent des mesures applicables à tout le pays: "[Ils] ont également insisté pour que des mesures fédérales fortes soient décidées afin que celles-ci soient cohérentes et homogènes sur l’ensemble du territoire. Une telle recrudescence de la pandémie ne peut être gérée que par un panel de décisions applicables sur l’ensemble du territoire belge".

En effet, depuis la décision du fédéral de déléguer davantage de responsabilité aux pouvoirs locaux, les différentes provinces ont tour à tour pris des mesures en raison du contexte d'augmentation du nombre de contaminations, ce qui donne lieu à des situation parfois très différentes d'une province à l'autre. 

Cette multiplication des mesures à échelle locale sans concertation nationale entraîne le désarroi de certains bourgmestres. Ils dénoncent la complexité de faire appliquer des règles qui diffèrent à quelques kilomètres près. Ils plaident pour arrêter les mesures locales vu l'ampleur de l'épidémie: que le fédéral reprenne la main avec les mêmes règles pour tout le pays.


Un couvre-feu dans le Brabant wallon et le Luxembourg

Ainsi, les gouverneurs des provinces de Brabant wallon et de Luxembourg ont notamment décrété lundi un couvre-feu sur leur territoire de 1h à 6h, à partir de la nuit du 13 au 14 octobre, pour une durée initiale de 15 jours. Les trois autres provinces wallonnes n'ont pas, pour l'heure, franchi le pas.

Les visites sont également interdites dans les différents hôpitaux de la province de Luxembourg, depuis ce mardi et jusqu'à nouvel ordre, a annoncé l'intercommunale de soins de santé luxembourgeoise, Vivalia.


Pas de couvre-feu à Namur: "Ce n'est pas pertinent"

À Namur, une conférence des 38 bourgmestres de la province s'est tenue par vidéoconférence ce mercredi. Les autorités communales et provinciales ont choisi de ne pas mettre en place de couvre-feu. Selon le gouverneur de la province de Namur, c’est une mesure lourde de sens et il revient plutôt au gouvernement fédéral de prendre une décision comme celle-là. Lors de la réunion avec les bourgmestres, la majorité de ceux-ci a trouvé peu pertinente une mesure de confinement nocturne. Même les bourgmestres de Namur et Gembloux, communes où il y a plus d’étudiants, ne trouvent pas cette mesure adéquate, rapporte notre journaliste Justine Roldan Perez, envoyée sur place pour RTLINFO.

Autres mesures décidées pour Namur: un renforcement des contrôles sur tout le territoire, axés sur les rassemblements. Une opération va être lancée avec les zones de police. Des contrôles auront notamment lieu dans le pourtour de l’université où il y a fréquemment des rassemblements. 

Par ailleurs, il n'y aura pas de porte-à-porte dans le cadre d'Halloween pour éviter de mettre en contact des jeunes et des personnes plus âgées. Un arrêté de police sera pris. Il y aura aussi une extension de l’obligation du port du masque à partir de 12 ans dans les bâtiments publics (pourvus d'un accès au public). Lors du week-end de Toussaint, le port du masque sera obligatoire dans les cimetières.


En Flandre, certains veulent un confinement partiel

En Flandre, la commune de Vilvorde envisage de faire cavalier seul en décrétant un confinement partiel. En effet, Hans Bonte, bourgmestre Vilvorde, a plaidé mercredi pour l'introduction d'un "confinement partiel" non seulement à Vilvorde, mais aussi dans la périphérie flamande. Le bourgmestre veut introduire un code orange dans l'enseignement, fermer l'horeca et les centres de fitness, et introduire les mêmes règles pour le sport que lors du premier confinement. "Si le baromètre fédéral n'est pas prêt pour la fin de cette semaine, nous introduirons ces mesures à Vilvorde au début de la semaine prochaine", prévient Hans Bonte.


 

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