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Laeticia Bauwens tuée sur le parking de Mons Expo: la police scientifique a retracé les dernières positions adoptées par la victime dans sa lutte contre Cédric Maton

Laeticia Bauwens tuée sur le parking de Mons Expo: la police scientifique a retracé les dernières positions adoptées par la victime dans sa lutte contre Cédric Maton
 
 

La morphoanalyse des traces de sang relevées sur la scène de crime a été présentée mardi matin devant la cour d'assises du Hainaut par un expert de la police scientifique judiciaire. Une analyse des traces de sang qui a permis de déterminer cinq positions dans laquelle s'est retrouvée Laeticia Bauwens lors de son agression mortelle. La version de l'accusé ne résiste pas aux analyses, mais il maintient sa version: il voulait violer Laeticia et les coups étaient accidentels.

Les enquêteurs de la police scientifique ont défini cinq positions dans laquelle s'est retrouvée la victime à partir des taches de sang relevées dans le véhicule de Laeticia Bauwens, tuée le 22 avril 2017, sur le parking nord du Lotto Mons Expo. En premier lieu, la victime se trouvait la tête en direction du siège conducteur et les jambes vers la portière passager.

Cette portière était probablement ouverte et le cou de la victime se trouvait au-dessus ou contre l'assise du siège passager avant. Ensuite, dans la deuxième position relevée, la victime se trouve en partie couchée sur ce siège avec la tête vers la portière passager et les jambes du côté conducteur. La troisième position est celle de la victime chutant en arrière du siège passager vers le sol. Pour la quatrième position, la trace de main ensanglantée sur la portière arrière droite implique une position basse de la victime, au sol ou dans l'ouverture de la portière.

"S'il s'agit d'une trace laissée par la main gauche de la victime, elle est compatible avec la chute hors de la voiture. S'il s'agit d'une trace laissée par la main droite de la victime, celle-ci doit être couchée sur le sol et bougeait encore lorsqu'elle s'est trouvée dans cette position", peut-on lire dans l'acte d'accusation.

"Aucun élément ne permet de déterminer qu'il s'agit de la main de la victime, mais cette main fortement concentrée en sang, permet d'établir qu'il s'agit probablement de sa main", indique l'expert. Pour finir, la victime s'est encore trouvée en position verticale alors qu'elle était déjà blessée de manière importante au niveau du cou et au visage.

Les analyses indiquent que la victime devait être alors assise et que cela s'est produit alors que son pantalon et sa culotte étaient déjà abaissés. Plusieurs traces suggèrent que Cédric Maton avait les mains ensanglantées. Ce dernier a expliqué avoir tenté de retenir la victime qui glissait hors de la voiture en l'agrippant par la taille de son pantalon qui est descendu sur ses jambes.

La version de Cédric Maton n'est pas compatible avec le déroulement des faits. "Le pantalon a été baissé avant que les mains de l'auteur aient été ensanglantées car aucune trace de sang n'a été relevée sur le pantalon", souligne l'expert auditionné mardi matin. Me Mayence, avocat de la mère de Laeticia, a demandé à la cour d'exiger de l'accusé qu'il dise enfin la vérité. L'accusé maintient lui ses déclarations.

"C'est elle qui a baissé son pantalon à ma demande", dit-il. Il prétend que Laeticia était sur le siège conducteur à son premier passage près de l'auto et qu'elle se trouvait sur le siège passager quand il est revenu. "Je pense qu'elle m'a vu arriver et elle s'est mise sur le siège passager pour fuir. Je l'ai retenue par ses jambes, elle m'a donné des coups de pied et mon couteau est tombé sur le siège. Elle a essayé de le prendre, je l'ai attrapé par les cheveux et sa tête a heurté le couteau." Cédric Maton maintient qu'il ne voulait pas tuer la victime mais seulement abuser d'elle, pris d'une pulsion en raison de sa consommation de drogues durant la nuit.


 

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