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L'aéroport de Charleroi, une véritable passoire? L'administrateur-délégué répond aux critiques

 
 

Après les attentats de Paris, tous les regards se tournent vers Bruxelles et sur les capacités de la Belgique à gérer ce problème. Une enquête sera d'ailleurs menée sur le travail de la sûreté de l'Etat. Un ancien chef du renseignement, en France, considère que les contrôles à nos frontières sont insuffisants, notamment à l'aéroport de Charleroi. Un aéroport qui réfute, catégoriquement ces accusations. Julien Crête et Gaetan Zanchetta se sont rendus sur place pour le RTLINFO 13H.

C’est l’une des nombreuses portes d’entrée pour arriver chez nous: Chaque jour à l’aéroport de Charleroi, des milliers de personnes mettent le pied sur le sol belge pour la première fois, et toutes les mesures de sécurité sont respectées. "Tout ce qui est police contrôle évidement tous ceux qui arrivent de l’espace non-Schengen, ceux qui viennent de l’espace Schengen, par exemple la Grèce, il n’y a pas de contrôle spécifique, mais c’est comme quelqu’un qui arriverait de Grèce en voiture, il n’y a aucune frontière, il peut arriver en Belgique ou en France à l’aise", explique Jean-Jacques Cloquet, administrateur-délégué de Brussels South Charleroi Airport, à notre journaliste.


"Dans l'espace Schengen, il n'y a pas d'obligation"

Pour ce responsable, le problème est à considérer au niveau des frontières avec l’espace Schengen, en Turquie notamment. Il regrette les critiques formulées. "Je pense qu’on doit prendre de la hauteur par rapport à tout ça, les contrôles se font normalement. En plus dans l’espace Schengen il n’y a pas d‘obligation, on fait en plus des contrôles sporadiques, et on a déjà montré par le passé qu’on interceptait de temps en temps des gens".


Retour à un contrôle total?

Depuis plusieurs années la question se pose dans les aéroports. Comment renforcer la sécurité entre les pays ? L’administrateur prône un retour à un contrôle de 100% des voyageurs, comme avant l’arrivée de l’espace Schengen. "Je pense qu’avec les moyens électroniques aujourd’hui, on pourrait très bien avoir que tout le monde doit présenter son document, et qu’il serait relié à une base de données et s’il y a le moindre problème, la police pourrait être informée et intervenir. Si on veut vraiment avoir un contrôle total, c’est ce qu’il faudrait faire." 

Depuis ce matin, des militaires sont mobilisés dans l’aéroport : les suites du niveau d’alerte renforcé.


 

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