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Demain, les pompiers de Charleroi deviennent pompiers de la zone Hainaut-Est: un changement qui provoque la grogne de certains...

Demain, les pompiers de Charleroi deviennent pompiers de la zone Hainaut-Est: un changement qui provoque la grogne de certains...
 
 

Quelques syndicalistes des pompiers de Charleroi ont manifesté leur mécontentement hier. Pour eux, rien n'est prêt pour le passage effectif à la nouvelle zone de secours Hainaut-Est, qui aura lieu demain. Une affirmation balayée par le Conseil de la pré-zone, qui a abattu un travail "énorme" depuis un an pour mettre ça en place. Il reconnait certes un problème de communication et le fait que quelques détails restent à régler, mais globalement, tout est prêt.

Les riverains de la rue de l’Ancre à Charleroi, où se situe la caserne principale de la ville, ont pu voir trois calicots apposés sur la façade de celle-ci hier. On pouvait y lire les phrases: "Pompiers en colère. Non à la réforme", "Pompiers soldés" et "Pompiers au rabais = population en danger!"

Cette grogne a été déclenchée par le SLFP pompiers. La raison? Au 1er janvier 2016, demain donc, la nouvelle zone de secours Hainaut-Est, regroupant 22 communes, sera enfin effective. Depuis une année, les 6 casernes qui défendent cette zone fonctionnent déjà en "pré-zone", pour préparer au mieux ce changement.

Mais le problème, selon un délégué SLFP qui souhaite rester anonyme, c’est que rien ne serait prêt. Selon lui, c’est la Ville de Charleroi qui s’était engagée à mettre la nouvelle structure en place. Mais à la veille de la date fatidique, il dénonce l’absence de règlement d’ordre intérieur et de structures administratives claires. "Si je tombe malade le premier janvier, je ne sais pas à qui je dois m'adresser", dénonce-t-il.


"Je comprends les calicots"

La Ville de Charleroi n'est cependant pas responsable. Cette organisation de la nouvelle zone ne dépend pas directement d'elle puisqu'elle a été confiée à un Conseil de la pré-zone. Son président, Philippe Blanchard, par ailleurs bourgmestre PS de Thuin, nous explique pourquoi seul "un syndicat sur trois" a sorti les banderoles, signe que tous les pompiers carolos ne dramatisent pas la situation. "Je comprends les calicots car il y a un déficit d’information, de communication auprès des pompiers concernant ce passage en zone. Les messages ne passent pas toujours et les inquiétudes sont fortes. Mais je pense qu’ils dramatisent un peu."


"Le gros du travail est fait"

En effet, si quelques points de détails sont effectivement encore à régler, laisser entendre que rien n’est prêt est l’inverse de la réalité. "Globalement, tout est en place, les salaires seront payés à temps, etc. Maintenant, tout n’est pas parfait. Il y aura peut-être des petits couacs comme il y en a eu dans toutes les autres nouvelles zones créées dans le pays." En effet, la charge de travail a été énorme. "La nouvelle zone, c’est pas loin de 500.000 habitants ! Pour organiser cette fusion, cela a demandé un énorme travail administratif. Nous avons profité des aides de la Ville de Charleroi car les moyens fédéraux mis à notre disposition n’étaient pas suffisants. Il y avait plus de 35 statuts différents au niveau du personnel, avec des avantages différents puisque chaque commune était un employeur différent. Il a fallu harmoniser tout ça et cela a été fait par nos équipes techniques. Le gros du travail est fait", assure le président du Conseil de la nouvelle zone.


Réunion d'information le 5 janvier

Et concernant la communication parfois défaillante, tout est fait pour rassurer les pompiers et écouter leurs doléances. Des séances d’information ont été mises en place. "J’ai encore rencontré 15 pompiers inquiets il y a quelques jours. Je leur avais promis d’organiser une réunion le 5 janvier pour rencontrer les représentants syndicaux et répondre à toute un série de questions. Et ça vient d’être mis à l’agenda", conclut M. Blanchard.


 

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