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La direction de Caterpillar cherche à identifier les responsables des dégradations de ce matin: "Ils seront sanctionnés" (photos)

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Une nouvelle grève est en cours ce lundi chez Caterpillar Gosselies. Une action de 24h qui a débuté ce matin par la mise à feu d’un engin de chantier produit par l’usine. Les ouvriers contestent le montant des primes de licenciement comparativement à celles -plus importantes- des managers de l'usine. La direction affirme que ces faits "font peser un risque sur le déroulement des négociations".

Les travailleurs de Caterpillar Belgium à Gosselies (Charleroi) ont décidé ce lundi matin de partir en grève durant 24 heures au terme d'une assemblée générale du personnel. En marge de celle-ci, quelques travailleurs ont bouté le feu à un engin mécanique, ce qui a nécessité l'intervention des pompiers sur le site. Selon Emmanuel Chemello, permanent CSC, les délégations syndicales n'ont pas pu éviter ces débordements. En fin de matinée, c'est à un tas de pneus disposé devant l'entrée du site que les ouvriers mécontents ont mis le feu. "Les ouvriers de Caterpillar ont fait un grand feu et brûlent des pneus. On les entend exploser jusqu'au calvaire", nous décrit Massimiliano, qui nous a envoyé une des photos ci-dessous.


La réaction de la direction

La direction de Caterpillar Belgium à Gosselies (Charleroi) a qualifié, par l'intermédiaire de sa porte-parole, de "particulièrement graves" les dégradations survenues ce lundi matin. "Ces faits font peser un risque sur le déroulement des négociations et le financement du plan social que la direction locale œuvre à mettre en place", a déclaré la porte-parole lundi après-midi. Les responsables de l'entreprise vont désormais tenter d'identifier les auteurs des dégradations. "S'ils sont identifiés, ils seront sanctionnés pour faute grave", a prévenu la porte-parole.


La raison de la grogne

"On se retrouve avec quasiment autant d’ouvriers que de cols blancs et dans ceux-ci, il y a énormément de managers qui ont une très grande ancienneté en plus d’avoir des salaires très élevés. Donc ils ponctionnent une grosse partie du budget dans le cadre de la fermeture. Et ça on ne peut pas l’accepter parce que les ouvriers ne sont en rien responsables de cette fermeture. Et donc c’est bien au niveau des primes de licenciement qui ont été proposées qu’il y a un problème. Nous n’avons pas les mêmes préavis que ces gens-là et donc on doit pouvoir se retrouver dans l’extralégal", a expliqué Ivan Del Percio, président de la délégation syndicale ouvrière FGTB, à 8h au micro de Loic Verheyen pour Bel RTL.

La direction locale a démenti l'information selon laquelle les primes de départ actuellement en discussion sont inférieures à celles proposées en 2013 lors de la précédente restructuration. "Le montant est supérieur pour les travailleurs qui ont moins de 15 ans d'ancienneté et équivalent pour ceux qui ont plus de 15 ans", a précisé la porte-parole.

Deux autres assemblées générales sont programmées lundi matin sur le site. 

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Photo envoyée par Alertez-nous



Photo de Chris via Alertez-nous


Photo de Massimiliano via Alertez-nous


Déjà des tensions vendredi

La tension au sein de l'entreprise Caterpillar Belgium avait déjà augmenté vendredi après le refus de l'alternative proposée par les cadres, selon plusieurs responsables syndicaux. "On est parfois sur le fil du rasoir", avait alors indiqué Jean-Marie Hoslet, le secrétaire provincial de la CSC-Metea.

Selon ce dernier, le rejet de la proposition des cadres, qui s'appuyait sur le maintien d'une activité d'assemblage de chargeuses sur pneus occupant 319 travailleurs du site de Gosselies, n'est pas la seule explication à la montée des tensions ces derniers jours. L'abaissement éventuel de l'âge à partir duquel les travailleurs pourront bénéficier d'un régime de chômage avec complément d'entreprise est un autre sujet sensible.

Pour Jean-Marie Hoslet, l'absence de tensions majeures depuis l'annonce de l'intention de fermeture en septembre dernier pouvait à certains égards presque être considérée comme un miracle vu l'incertitude dans laquelle elle plonge certains travailleurs.


 

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