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Fermeture de Caterpillar: pourquoi notre pays ne parvient-il pas à retenir les multinationales?

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Caterpillar
 

Manque de compétitivité, coûts salariaux trop élevés sont des arguments régulièrement évoqués et entendus lors de fermeture de ce genre. Pourquoi notre pays ne parvient-il pas à retenir les multinationales qui s'installent chez nous? Éléments de réponse avec Samuel Ledoux et Marc Evrard pour le RTLinfo 19 heures sur RTL-TVi.

Pour de nombreux économistes, la fermeture de Caterpillar n’est finalement pas une surprise. L’entreprise américaine n’investissait quasi plus dans l’usine de Gosselies. Une des principales raisons: les coûts salariaux qui restent parmi les plus élevés d’Europe. "Les travailleurs de Caterpillar ont tout donné au niveau flexibilité et de productivité. On leur avait mis la barre très haute", avait fait savoir l’économiste Bruno Wattenbergh sur RTL-TVi. Pourtant, cela n’a pas suffi pour maintenir la productivité dans notre pays. En cause, la mondialisation, l’économie moderne. Les principaux marchés sont situés en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. Didier Van Caillie, professeur de diagnostic et contrôle de l’entreprise (ULG), au micro de Samuel Ledoux (RTL-TVi): "L’Europe, et particulièrement la Belgique souffre aujourd’hui à la fois d’un manque d’attractivité commerciale, de grands chantiers, de grands projets, de grands investissements et d’un handicap en termes de coût salarial essentiellement."


"Plus de places à l'innovation"

L’économie belge est donc en pleine mutation. Fini le temps des multinationales qui promettaient des milliers d’emplois. "La principale question à se poser et de savoir si l’on a encore envie d’attirer sur notre sol de grandes multinationales par auxquels on a aucun pouvoir de contrôle en termes de prises de décision stratégique", précise Didier Van Caillie. C’est donc vers une économie de PME (petites et moyennes entreprises) que l’industrie va se tourner. Elles sont beaucoup plus spécialisées. "Il faut donner plus de places à l’innovation, à la créativité, mais quasi compter sur les start-up avec un enjeu : les faire grandir. Ce qui est sûr, c’est que le nombre d’emplois créés par les start-up ne pourra pas compenser les pertes d’emplois qu’on a connues ces dernières années", ajoute Bruno Wattenbergh.

Notre pays devrait encore connaitre des faillites. Essentiellement des entreprises de milieu de gammes qui ont de gros volumes de production. Elles sont plus à risques en termes de délocalisation.


 

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