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Des chevaux rares, descendants des chevaux sauvages européens, dans une réserve naturelle wallonne

Des chevaux rares, descendants des chevaux sauvages européens, dans une réserve naturelle wallonne
Capture d'écran du site des Grottes de Han
 
 

Des chevaux sauvages dans la réserve naturelle de la Haute-Sambre gérée par Natagora, il y en a déjà quatre sur place et quatre autres vont les rejoindre dans les jours qui viennent. Ce sont des Tarpans, des descendants des chevaux sauvages européens.

Huit chevaux sauvages vont être lâchés dans une réserve naturelle de la Haute Sambre, dans le Hainaut, et devraient permettre une gestion optimale de celle-ci, en y gardant les milieux ouverts, annonce l'association de protection de l'environnement Natagora, gestionnaire de la réserve. Cette zone de 70 hectares dans la région de la Haute Sambre (en amont de Charleroi) abrite une importante biodiversité. "On y trouve l'une des plus grandes colonies de hérons de Wallonie, la reproduction de la rare gorge-bleue, l'hivernage du butor ou encore de la bécassine sourde. Il y a deux ans, y a été découvert un poisson que l'on croyait disparu de Wallonie: la loche d'étang", illustre Natagora dans un communiqué.


Des élevages sélectifs réalisés dès 1926 en Pologne

Mais le site naturel est progressivement recolonisé par des saules, ce qui contribue peu à peu à le modifier et à en diminuer l'intérêt, poursuit l'association. Afin de garder le milieu ouvert, la décision a été prise d'y relâcher huit tarpans, descendants des chevaux sauvages européens éteints à la fin du XIXe siècle. Il s'agit de tarpans "reconstitués" par le biais d'élevage sélectif réalisé dès 1926 en Pologne sur base de poneys locaux génétiquement très proches des derniers chevaux sauvages européens.


"Ces chevaux ont conservé une incomparable rusticité"

Les chevaux sont offerts par le Domaine des grottes de Han, qui compte un troupeau d'une trentaine de chevaux tarpans et possède une certaine expérience dans la réintroduction de grands herbivores. "Ces chevaux ont conservé une incomparable rusticité et ils peuvent jouer un rôle essentiel afin de maintenir le milieu naturel ouvert et éviter l'embroussaillement. Peu exigeants, les tarpans sont capables de s'alimenter de branches, écorces, bourgeons, et autre végétaux habituellement délaissés par d'autres espèces domestiques", explique encore Natagora. Les tarpans sont également peu sensibles aux parasites.

Natagora avance une série d'autres points positifs liés à la réintroduction de chevaux sauvages, en matière éducative (découverte et sensibilisation à l'environnement), scientifique (contribution à la sauvegarde du patrimoine génétique de ces animaux) et écotouristique. Dans un premier temps, quatre de ces chevaux sauvages seront relâchés ce mardi 8 mars dans une vaste zone ouverte près de Solre-sur-Sambre.


 

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