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Coincés 11 jours dans 9 m² en pleine période de fêtes: la fin de la grève soulage les détenus et leurs familles à Mons

  • Fin de la grève des gardiens de la prison de Mons

  • Les gardiens de la prison de Mons refusent de suspendre leur grève

 
 
 

C’est la fin d’une longue grève à la prison de Mons. Après 11 jours d’arrêt de travail, l’activité a repris son cours normal ce mardi, au grand soulagement des détenus et de leur famille, privée de visite ces derniers jours.

Louise a tenté de traverser cette longue période de 11 jours sereinement, sans pouvoir rendre visite à son compagnon. Depuis le 18 décembre, elle a dû se contenter de simples appels téléphoniques pour lui parler.


"Il le vit mal, et nous aussi"

Pour elle, comme pour des dizaines de familles, la fin du mouvement de grève est un soulagement. "Quand je le vois, j’ai envie de pleurer. Il est tout blanc. Il le vit mal, et nous aussi", confie Louise. 

"Ne pas sortir, ne pas faire de promenade, ne pas parler à ses copains, c’est difficile pour les détenus", dit un autre homme.


"Redonner des promenades en priorité"

Jouant les prolongations après des perturbations nationales, les agents pénitentiaires de Mons ont donc paralysé le site durant 11 jours. Depuis six heures ce matin, il faut assurer la reprise.

"D’abord, il faut pouvoir redonner des promenades, des préaux pour permettre aux personnes de prendre l’air", explique Axel Piers, le directeur de la prison. "Ensuite, il faut assurer les visites des familles. En cette période de Noël, c’est vraiment capital. Il faut aussi distribuer les cantines – le tabac et les aliments que les détenus peuvent se procurer par notre canal – mais aussi s’assurer qu’ils puissent prendre des douches."

En cette période de fêtes, les détenus ont parfois vécu difficilement l’isolement. Pour le directeur, la reprise est une chose positive. De quoi mettre aussi un terme à des tensions qui se faisaient sentir. "Indépendamment d’une grève, rester enfermer 24 heures dans 9 m², on sort de là un peu nerveux. Ici, ils ont vécu cela pendant 11 jours", souligne le directeur. "Il était vraiment temps que cela reprenne."


 

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