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Charleroi: un homme condamné à 3 ans de prison, notamment pour avoir agressé 3 contrôleurs du TEC

Charleroi: un homme condamné à 3 ans de prison, notamment pour avoir agressé 3 contrôleurs du TEC
©Belga
 
 

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné mardi Alessandro P. à 3 ans de prison avec un sursis probatoire de 5 ans. Le prévenu était poursuivi pour trois scènes de violence dont une envers trois contrôleurs du TEC. Le ministère public avait requis une peine de 37 mois de prison, sans s'opposer à un sursis probatoire.

Le 19 août 2017, le jeune prévenu, en compagnie de son ex-compagne, enceinte, s'était rendu à la fête foraine de son village à Heppignies (Hainaut). Le couple avait décidé, malgré la grossesse, d'aller aux autos tamponneuses. Alessandro P. avait demandé aux autres participants, dont Q. L., mineur, d'y aller doucement. À la sortie de l'attraction, le prévenu avait attrapé la victime et lui avait fait passer un mauvais quart d'heure.

Dix jours plus tard, Alessandro P. voyageait seul dans un bus TEC à Gilly (Charleroi). Trois contrôleurs avaient procédé à un contrôle des titres de transport. Le prévenu avait présenté l'abonnement de sa petite amie. Il s'était mis en colère, portant plusieurs coups aux contrôleurs. Devant le tribunal, il avait reconnu avoir porté le premier coup. "Mais je n'ai porté qu'un seul coup, car je me sentais en danger face aux contrôleurs. Ensuite, ce sont eux qui m'ont roué de coups." "C'est assez désagréable d'entendre cela", avait aussitôt réagi l'avocate du TEC et des contrôleurs.

Selon la partie civile, les contrôleurs ont été agressés gratuitement, frappés et mordus par le jeune homme, totalement déchaîné. Ce dernier, voulant absolument sortir du bus, avait même défoncé les portes. "Lors de la maîtrise du prévenu, il a enfoncé un doigt dans l'œil d'un contrôleur", avait signalé l'avocate.

Alessandro P. était également poursuivi pour s'être introduit au domicile de son voisin, à qui il reprochait de l'avoir mal regardé. Les deux hommes s'étaient battus et le prévenu avait menacé son voisin. Me Ureel, à la défense du prévenu, avait plaidé une mesure de faveur pour son client, signalant durant sa plaidoirie qu'il existait un élément déclencheur commun pour toutes les scènes. "Il y a toujours une part d'angoisse et d'anxiété quand il s'emporte. Il y a des problèmes de santé mentale dans le chef de mon client."


 

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