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Charleroi: un gynécologue poursuivi pour coups et blessures involontaires sur une patiente

Charleroi: un gynécologue poursuivi pour coups et blessures involontaires sur une patiente
Image d'illustration
 
 

Un gynécologue a comparu vendredi devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour des faits de coups et blessures involontaires par défaut de prévoyance. Lors d'une plastie vaginale, l'usage d'un bistouri électrique avait provoqué un embrasement. La victime a été grièvement brûlée aux parties intimes. Le parquet estime la prévention établie alors que la défense plaide l'acquittement.

En 2012, une jeune Carolo était admise au Grand Hôpital de Charleroi (GHdC) pour y subir une plastie vaginale. L'opération, bénigne, lui a toutefois occasionné de lourdes séquelles à la vulve, au périnée et à l'anus, brûlés au deuxième degré.


"On a continué à maquiller les choses en évoquant une allergie"

Selon Me Bakolas, conseil de la victime, le gynécologue a manqué de précaution en utilisant un bistouri électrique peu après l'application d'une solution alcoolique désinfectante. Le champ opératoire s'est alors embrasé, brûlant sérieusement la patiente. La partie civile a pointé ce qu'elle estime être une erreur médicale, mais a également relevé l'absence de soins adéquats suite aux faits. "On a continué à maquiller les choses en évoquant une allergie", explique Me Bakolas. "C'est parce que ma cliente s'est plainte qu'on lui a donné des glaçons et qu'on lui a mis de la Flamasine".

Placée sous morphine durant 6 mois, la jeune femme a dû et devra encore subir des opérations de chirurgie réparatrice et souffre d'un important traumatisme psychologique. Selon Me Bakolas, l'expert médical confirme l'erreur du prévenu, ce que relève également le parquet qui estime la prévention établie et sollicite une suspension du prononcé.


La défense plaide l'acquittement

L'expertise est toutefois contestée par la défense du gynécologue. Celle-ci serait entachée d'erreurs, d'éléments subjectifs et de prises de position du médecin expert. En outre, le lien causal ne serait pas établi entre l'origine de l'incendie et les blessures encourues par la victime. Pour ce qui est du suivi médical, il aurait été réalisé en bonne et due forme par le gynécologue et le reste du personnel. C'est donc l'acquittement qui a été plaidé.
Jugement le 24 octobre.


 

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