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Cambriolé, ce commerçant se démène et retrouve les auteurs lui-même: "On a fait le tour de Marchienne, de tous les squats…"

Cambriolé, ce commerçant se démène et retrouve les auteurs lui-même: "On a fait le tour de Marchienne, de tous les squats…"
 
 

Cambriolé en pleine nuit, le gérant d'une solderie de Marchienne a décidé de mener sa propre enquête. Excédé par ce qu'il s'était passé et trouvant que la police était un peu trop lente à son goût, il a récupéré les images de ses caméras de surveillance, ratissé le quartier et finalement retrouvé l'un des cambrioleurs. Ludovic Delory et Xavier Prehat l'ont rencontré pour le RTL info 13h.

La nuit de mercredi à jeudi, deux hommes pénètrent par effraction dans la solderie de Quentin. Durant plusieurs heures, ils remplissent un caddie d'alcool et de cigarettes sous le regard des caméras disséminées dans le magasin. Sans attendre l'intervention de la police, le commerçant mène l'enquête, et deux jours plus tard, elle aboutit.

"On a fait le tour de Marchienne, de tous les squats avec tous les toxicomanes et on en a attrapés plusieurs qui ont balancé une des deux personnes qui avait volé. Et on l'a retrouvé", explique aujourd'hui Quentin Boland, le commerçant.


"On attend toujours le labo"

L'homme était recherché par la justice et a été incarcéré à Jamioux. Quentin déplore la lenteur des services de police. En se promenant dans le quartier, il a retrouvé des produits volés, et même, quelques rues plus loin, sa caisse enregistreuse. "Une caisse qui vaut plus de 3.000 euros, précise-t-il. C'est ce qu'on a retrouvé près du squat ici derrière. Mais c'est nous qui l'avons retrouvée nous-même et qui avons indiqué à la police où elle était. Ils m'ont dit qu'ils allaient envoyer le labo donc on attend toujours le labo".


Faire justice soi-même, c'est illégal

Dans le quartier, beaucoup de commerçants s'inquiètent de la recrudescence des braquages. Youri Yurhan a en été victime l'an dernier. "Il n'y a pas de sécurité ici, c'est ça le problème", déplore-t-il.

Mais faire justice soi-même, c'est illégal. Le président de l'association des commerçants invite ses collègues à collaborer avec la police. "Il faut un dialogue avec. Il faut renseigner son numéro de téléphone à la police pour être contacté en cas d'agression", explique Paul Catoir, président de l'union des commerçants et artisans de Charleroi.

Quentin ne désespère pas retrouver le deuxième cambrioleur…


 

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