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Attention aux fausses agences de mannequins qui sévissent en Belgique: Laurence et son fils se sont fait avoir

 
 

Depuis deux ans, de fausses agences de mannequins sévissent en Belgique. Dans des vidéos publiées sur certains réseaux sociaux, une fausse directrice de casting tente d'attirer de futurs modèles, parfois des enfants. Des victimes qui ne verront jamais le moindre podium. Il s'agit en effet d'une vaste escroquerie.

Logan rêvait de se lancer dans le mannequinat. Avec sa maman Laurence, il repère une annonce sur Facebook en octobre 2019 mais pour collaborer avec cette soi-disant agence, il faut un book photos professionnel réalisé par un studio partenaire. "Ça m'a coûté 450 euros au total : un acompte de 47 ans pour fixer le rendez-vous et puis le solde payé en cash au moment du shooting. Et le rendu, ce qu'ils appellent un full book s'est avéré être une dizaine de photos envoyées par Messenger", déplore Laurence.

Mère et fils tentent de reprendre contact mais leurs interlocuteurs ne prennent même plus la peine de lire leurs messages. "On se sent trahi un peu parce qu’on se lançait dans le projet et puis, en un coup, tout s’arrête. Plus aucun message", regrette Logan.

Une escroquerie bien rodée depuis au moins trois ans, via différents comptes. Et ses agences fictives publient régulièrement des vidéos pour attirer de nouvelles victimes. Dans une vidéo publiée sur Facebook, une soi-disant directrice d’agence vous promet que vous gagnerez 700 euros la journée et que vous pourrez récupérer vos tenues après le shooting. Si vous serez aussi défrayé pour les déplacements.

Je pensais vraiment que c'était une bonne agence de recrutement donc je me suis dit 'Ok'

Mais cette fausse directrice d'agence fait en réalité l'objet d'un avis de recherche de la police fédérale depuis quelques jours. Le principal suspect, lui, a déjà été identifié. "Le photographe a déjà été entendu, plusieurs fois même, par les services de police. On attend actuellement la suite de l'enquête qu'il soit éventuellement entendu plus tard par le juge instruction", informe Amélie Di Vincenzo, substitut du procureur du roi de Charleroi.

Son matériel a été saisi et le studio a été placé sous scellé pour l'empêcher de poursuivre ses activités. Une mesure qui ne semble pas freiner les escrocs. Emeline a été contactée par une de ces fausses agences le 24 décembre. "De base, je pensais vraiment que c'était une bonne agence de recrutement donc je me suis dit ok. Au lieu de marcher, j'ai couru. Je me suis dit que j’allais pouvoir me faire un peu d’argent, ça va être cool, je vais pouvoir travailler", confie la jeune femme.

Le mode opératoire ne change pas : elle doit passer au studio partenaire et payer 150 euros pour des photos pro. Mais à 19 ans, la jeune femme n’est pas en mesure de débourser cette somme rapidement. "C’est plus ou moins ça qui m'a quand même sauvé. Le dernier message qu’ils m’ont fait, j’ai vu l’avis de recherche de la police et je me suis dit ‘ah’", ajoute-t-elle.

Une vingtaine de victimes ont pour l'instant porté plainte mais une centaine de personnes auraient été arnaquées. A ce stade, le montant du préjudice est estimé à 120.000 euros.


 

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